
Botafogo : Seedorf s’éclate mais s’essouffle
Après un début de saison canon, le Botafogo du vétéran Clarence Seedorf marque le pas et voit le Cruzeiro de Marcos Ceara et Julio Baptista prendre le large
Après un début de saison canon, le Botafogo du vétéran Clarence Seedorf marque le pas et voit le Cruzeiro de Marcos Ceara et Julio Baptista prendre le large
C’était le penalty à ne pas manquer. Celui qui aurait permis au Botafogo d’égaliser face au leader Cruzeiro. Mercredi dernier, sur la pelouse des « renards », pour le choc de la 22e journée de championnat, le capitaine du Botafogo, Clarence Seedorf, 37 ans, avait le ballon du 1-1 dans les pieds. Comme d’habitude, l’ancien Milanais se concentra longuement, retenu sa respiration mais expédia le ballon à droite des cages de Victor provoquant l’explosion de joie des 45 000 spectateurs du Mineirao. Ce fut le tournant du match. Cruzeiro, grâce à un doublé de Julio Baptista, l’ancien joueur du Real Madrid et d’Arsenal, enfonçait son dauphin et l’emportait 3-0. « Je suis vraiment triste, lamenta le Hollandais après son échec. J’ai raté le coche, je suis dégouté. »
La tristesse et l’émotion de Seedorf ont marqué les esprits. Malgré son expérience et ses nombreuses conquêtes, il n’est pas venu au Brésil pour se la couler douce. Depuis son arrivée, son engagement et son implication étonnent. Sur le terrain, il surnage et porte littéralement une équipe du Botafogo limitée qui ne peut compter que sur un grand gardien (Jefferson) et les fulgurances de ses jeunes (Vitinho désormais au CSKA Moscou ou Hyuri) pour s’en sortir. Mais celui qui a remporté 4 Ligues des Champions a réussi à optimiser les ressources d’un club qui l’a porté au rang de héros depuis son arrivée il y a plus d’un an. « Recevoir l’hommage des Brésiliens, qui s’y connaissent en matière de football, c’est quelque chose de magnifique. C’est un plaisir de voir que je suis en train de laisser un héritage ici. C’est un échange aussi. Tout ce que je reçois, j’essaye de le rendre, via mon professionnalisme, mon expérience, ma passion, ma joie de jouer au foot », nous a-t-il expliqué.
Même si son club marque le pas et compte désormais 8 points de retard sur le leader Cruzeiro, Seedorf ne regrette pas son choix, au contraire. « Ce qui je vis aujourd’hui ressemble à un rêve. Pour moi qui dispute mes dernières années de carrière, c’est fantastique de pouvoir vivre une telle expérience au pays du football. Le Brésil c’est la Mecque du football et recevoir un tel accueil de la part des supporters, pas seulement de Botafogo mais du pays tout entier, c’est quelque chose d’incroyable…Je suis performant au sein de l’équipe donc oui je suis vraiment heureux de la tournure des évènements. J’espère que ça va continuer comme ça et qu’on va se battre jusqu’au bout pour le titre ».
De notre correspondant permanent au Brésil, Eric FROSIO
Crédit photo : www.bfr.com.br