
Brésil : un Lucas à part…
Zappé pour la première fois par Luiz-Felipe Scolari, Lucas n’est pourtant pas encore condamné à regarder le Mondial à la télé. Mais il doit très vite imposer sa patte au PSG s’il veut être rappelé.
Zappé pour la première fois par Luiz-Felipe Scolari, Lucas n’est pourtant pas encore condamné à regarder le Mondial à la télé. Mais il doit très vite imposer sa patte au PSG s’il veut être rappelé.
Il s’y voyait déjà. A force de figurer dans la liste de Luiz-Felipe Scolari, Lucas (31 sélections, 4 buts) n’imaginait pas en sortir. Mais à un peu plus de 200 jours de la Coupe du Monde disputée dans son pays, son rêve commence à prendre une mauvaise tournure. Jeudi, dans les salons de l’hôtel Sheraton de Rio de Janeiro, le sélectionneur brésilien a surpris son monde. D’abord en rappelant le revenant Robinho, disparu des radars depuis 2 ans, et aussi en « oubliant » Lucas, qui s’était fait une place depuis l’intronisation de Mano Menezes. Interrogé sur ce choix, Felipao qui ne parle jamais des absents, a seulement glissé ce commentaire : « personne n’est condamné, la porte n’est fermée pour personne. »
Scolari : “Personne n’est condamné, la porte n’est fermée pour personne”
Cette décision sonne comme un gros avertissement pour le milieu de terrain parisien. Considéré comme un futur crack après un passage remarqué au FC Sao Paulo, il n’a pas encore confirmé avec le PSG. La faute à un début de saison encore très inégal et à un manque de confiance qui a fini par déteindre sur ses prestations avec la seleçao. Résultat, celui qui devait être titulaire lors de la Coupe des Confédérations, a vu Hulk, puis Bernard, et maintenant Robinho lui passer devant. Ça commence à faire beaucoup.
Derrière Hulk, Bernard et Robinho !
Garçon charmant, bien élevé et apprécié par l’ensemble du groupe et du staff, Lucas n’a plus qu’une seule solution pour retourner son sélectionneur. Il doit s’imposer avec Paris. Et le plus vite possible. Son match avec Lorient (un but et une passe décisive) est encourageant. Les prestations moyennes de Lavezzi, son principal concurrent, peuvent aussi lui donner de l’espoir. « Il faut qu’il joue, qu’il marque, qu’il soit décisif, explique Alexandre Gontijo, reporter sur le portail Globoesporte. Pour le moment, il donne l’impression d’être un joueur banal, neutre, et ce n’est pas du tout le cas normalement. » Il y a quelques semaines, Thiago Silva évoquait un manque de confiance pour justifier les prestations décevantes de son pote. Peu à peu, l’ancienne idole du FC Sao Paulo grignote du temps de jeu et devient de plus en plus décisif. Exactement ce qu’il lui faut pour se rapprocher de son rêve et disputer la Coupe du monde dans son pays.
De notre correspondant permanent au Brésil, Eric FROSIO
LUCAS MOURA SUR FOOT-EXPRESS.COM