
Rio Mavuba : “Le plus important, c’est le premier match de la Coupe du monde”
Après la large victoire de la France devant la Norvège (4-0), Rio Mavuba refusait de s’enflammer. Pour le milieu du LOSC, le plus important reste à venir.
- 28 mai 2014
- Posté dans Côté vestiaires
Rio, qu’est-ce que vous retenez de ce match?
C’était intéressant. Ce n’est pas toujours simple, notamment en première période. La Norvège a de bons joueurs. En plus, ils ont proposé du jeu… Ils ont su nous embêter au début. C’est bien pour un premier match. On sait que tout le monde n’est pas encore à 100%. On marque quatre buts, en plus, et ça, c’est rare dans les matches internationaux. C’est plutôt positif.
Vous êtes dans la lignée des derniers matches au Stade de France.
Exactement. C’était ça, le discours du coach: on voulait garder la bonne dynamique, continuer avec la flamme actuelle. Je pense qu’on a bien su le retranscrire ce soir sur le terrain. Il y avait une belle ambiance.
Avez-vous été surpris de ne pas avoir trop de problèmes physiquement?
En première période, ils nous ont quand même embêté. Comme je l’ai dit tout à l’heure, ils ont quand même de bons joueurs. Mais on sait qu’on est pas tous à 100% donc on continue à bosser.
C’est de bon augure pour le Brésil?
On a encore beaucoup de boulot. Il n’y aura pas d’enflamme. Il faut rester sérieux. On va travailler. Le plus important, c’est le premier match de la Coupe du monde.
C’est tout de même encourageant.
Oui, bien sûr. C’est bien pour la suite. Entre nous, il y a un super état d’esprit. Tout le monde s’est dépouillé, ceux qui débutaient, ceux qui sont entrés en jeu… C’était vraiment intéressant. On a bien appliqué les consignes du coach qui nous a replacé à la pause. Et ça s’est vu en deuxième période.
Et puis, surtout, les attaquants marquent…
C’est important. Loïc (Rémy, NDLR), Olivier (Giroud)… Et Paulo (Pogba) qui marque aussi, c’est bien pour lui. La confiance, c’est toujours bon. Il faut qu’ils continuent à monter en puissance.
Justement, Paul Pogba n’a que 21 ans mais il est déjà impressionnant!
Paul, c’est un vieux jeune! (rires) Il est très à l’aise. Il s’est imposé à la Juve, quand même, ça veut dire quelque chose. Il est à l’aise techniquement, il faut qu’il continue à nous apporter, à faire ce qu’il fait, à percuter, à marquer des buts comme ce soir… Il a les pieds sur terre. C’est un garçon très mature. Il faut qu’il continue.
Et Mathieu Valbuena, qui a été très critiqué à l’OM mais qui délivre trois passes décisives ce soir.
Mathieu, on connaît son importance en équipe de France. C’est vrai qu’il a passé quelques mois difficiles à Marselle mais, en Bleu, il a toujours été bon, il a toujours été décisif. C’est un de nos atouts. En l’absence de Karim (Benzema) et Franck (Ribéry), il a endossé son rôle de leader. Il aime être dos au mur, c’est peut-être là qu’il est le plus fort.
A titre personnel, vous jouez un gros quart d’heure. Le maillot bleu vous manquait?
C’est vrai que ça faisait longtemps. J’étais dans le groupe mais je ne jouais pas. C’est ce que m’a dit le coach: “Il faudra te remettre dans le bain avec les Bleus”. Ca fait plaisir de jouer et de regoûter à ça. Quinze minutes, c’est positif. Et puis, le scenario est idéal. Moi, je grapille et je prends ce qu’on me donne.
Il y a un onze définitif qui semble s’être installé. Ce n’est pas trop frustrant?
Je ne pense pas. C’est clair que, depuis l’Ukraine, il y a une équipe qui se détache, ça va pousser les titulaires à mieux jouer. Tous les remplaçants ont bien joué et ça va obliger les titulaires à tout faire pour garder leur place. C’est intéressant pour la suite. A mon avis, quand chacun sait ce qu’il a à faire, c’est plus clair que quand il y a des hésitations qui peuvent créer des tensions. A nous de nous, remplaçants, de bouger les titulaires.
Vous achevez votre préparation par un match à Lille, contre la Jamaïque. On imagine que cela va être un match particulier pour vous.
Jouer dans son stade, c’est toujours particulier. Mais comme pour Hugo (Lloris) ou Loïc Rémy qui sont passés par Nice… Pour moi, le Nordiste, c’est évidemment spécial. Mais là, on continue à travailler. On a le temps de voir venir. On pense d’abord au Paraguay et après on verra.
propos recueillis par Nicholas Mc ANALLY