
En direct de Rio : Copacabana, Ipanema, Maracana mode d’emploi
A J-3 du lancement de la Coupe du monde, plongée au coeur de Rio et des Cariocas.
A J-3 du lancement de la Coupe du monde, plongée au coeur de Rio et des Cariocas.
Rio Centro, le centre névralgique de Rio de Janeiro côté médias. 10 heures du matin. Dans l’IBC -international broadcast center- ça sentirait presque encore la peinture fraîche… Bien sûr, le bâtiment principal -composé de 5 halls- est en dur mais, à l’intérieur, il y a encore beaucoup de gens qui s’affairent et qui courent. La Coupe du monde, pourtant, c’est presque demain, non ?
Faut croire que non, ou plutôt se dire que l’ouverture se fait à Sao Paulo. Et ça change presque tout… Même si tout semble se mettre en place et en musique, ça sent encore le papier d’emballage et ça fait bizarre de se dire que, dans un rayon de 15km, le Brésil, le pays du football, ne semble pas encore avoir la tête au ballon rond. De Barra da Tijuca à Sao Corado en passant par Ipanema et Copacabana. Sur les plages, les voiles des kite-surfers sont plus visibles que les drapeaux de la Seleçao ou d’autres nations.
Dehors, dans la rue, lorsqu’il ne manifeste pas, le pays peine vraiment à afficher sa passion pour l’événement. On trouve, bien sûr, des drapeaux parfois sur les balcons, les coffres de voitures ou sur les grands carrefours, mais l’ensemble manque de rythme au pays de la samba.
Une fois mon accréditation récuperée, je partage un taxi avec deux collègues anglais, prestataires pour la FIFA, pour retourner chez mon hôte. Ça glousse sévère en anglais sur la banquette arrière. Le chauffeur ne comprend pas un mot… A moi : “C’est incroyable, ce désordre, ils ont eu 7 ans pour se préparer et rien n’est fini !”, se désespère l’un d’eux. “Tu penses qu’ils seront prêts pour les Jeux Olympiques dans deux ans ?” Je souris, un peu gêné car, si les infrastructures promises pour le Mondial ne brillent pas au grand jour, les sourires et la simplicité qui m’accueillent depuis mon arrivée à l’aéroport me font penser que la XXe Coupe du monde sera belle.
Par Olivier SCHWOB, à Rio de Janeiro, au Brésil