
Monaco : vers une nouvelle naissance ?
Ce mercredi, Monaco se déplace à Leverkusen avec pour objectif de continuer l’aventure européeenne. Le Bayer domine le groupe avec 9 points et l’ASM semble bien peu armée. Mais sait-on jamais…
- 26 novembre 2014
- Posté dans Ligue 1
Le Rocher est en ébullition depuis quelques semaines… Qu’est-ce qui agite autant la Principauté ? Le retour de Falcao après son exil à Manchester United ? Non. Le football qui a tant fait rêver il y a peu sur la Côte d’Azur, est loin des préoccupations du moment. On attend avec une impatience compréhensible la naissance des jumeaux princiers. Sur le terrain, Monaco ne fait plus vibrer… Exit les stars, place aux jeunes, certes, mais l’envie elle aussi semble avoir déserté. Les critiques, nombreuses, sont souvent les mêmes depuis le début de ce championnat, pour le moins particulier pour l’ASM : le manque d’âme de ce collectif et le mutisme des attaquants.
Une attaque en berne
Deux tout petits buts seulement en 14 journées de championnat. Voilà le ratio de chacun de ces cinq joueurs monégasques : Berbatov, Germain, Moutinho, Ferreira-Carrasco et Falcao (parti à Manchester United)… Au total les Rouge et Blanc ont poussé 17 ballons au fond des filets pour 22 à la même période en 2013. Et les hommes de Jardim peuvent compter sur l’aide des adversaires comme ce but contre son camp de Emmanuel Imorou de Caen (2-2). Contrairement à l’an dernier, l’équipe de Monaco ne marque pas et comme sa défense est beaucoup plus friable (16 buts encaissés contre 11), l’ASM est huitième de Ligue 1 (20 points contre 29). En Ligue des champions, le bilan n’est guère plus flatteur : 1 but marqué, 1 but encaissé. Le retour de blessure de Berbatov (notre photo @AS_Monaco) suffira-t-il contre Leverkusen, battu 1-0 au Louis II ? Evidemment, Radamel Falcao et James Rodriguez manquent terriblement, mais les jeunes déçoivent, notamment quant à la précision.
Ferreira-Carrasco taille patron
Yannick Ferreira-Carrasco est l’une des belles satisfactions de cette année 2014-2015, mais reflète parfaitement cette faiblesse dans le geste final. Il reconnaît chez des confrères belges “L’équipe manque d’efficacité et j’en manque, c’est certain. J’ai beaucoup d’occasions. Mais c’est aussi une question de réussite. Contre Caen, elle nous a fui, comme depuis le début de saison. Mais elle va tourner et on gagnera beaucoup de matches. Il ne faut pas se poser de questions. Il faut continuer à jouer comme ça. Mais il est vrai que, lorsqu’on ne parvient pas à marquer, on pousse parfois de façon trop désespérée. On est alors moins bien organisé et cela peut être dangereux.” Lors du piètre match nul contre Caen (2-2), lors de la dernière journée, le jeune Belge de 21 ans, néo-international, fait même partie du onze-type de L’Equipe. Il sait qu’il est attendu et quelle plus belle vitrine que la Ligue des champions pour briller ?
Jardim, coupable désigné
C’est évidemment l’entraîneur, Leonardo Jardim, la cible de la plupart des critiques. Après le magnifique parcours de Claudio Ranieri l’an passé (une deuxième place de Ligue 1 et donc une qualification en Ligue des champions), difficile pour le Portugais de rivaliser. Alors, en conférence de presse, il clame haut et fort, à qui veut l’entendre (et ils sont peu nombreux…) qu’il ne faut surtout pas comparer par rapport à la saison dernière… Certes, l’effectif n’est plus aussi fourni, mais Monaco a déjà prouvé par le passé que le collectif peut suffire pour obtenir de bons résultats. Malgré tout, comparons ce qui est comparable. Lors de la mémorable saison 2003-2004, l’ASM se hisse en finale de Ligue des champions (défaite 3-0 contre le FC Porto) avec à la tête de cette équipe sans grandes stars, un attaquant de classe mondiale, Fernando Morientes. Dix ans plus tard, Dimitar Berbatov, qui a l’expérience des joutes européennes, peut-il permettre à Monaco de retrouver son lustre d’antan ? Pour cela il faudra retrouver de l’efficacité ce mardi soir face à Leverkusen et éviter d’encaisser des buts.
Et si, au final, tous les éléments s’allient pour voir la naissance… d’une nouvelle équipe, enfin performante ?
De Marie-Eve WILSON-JAMIN