
Bordeaux : au cas par CAN
Diabaté forfait, Sané très incertain, Saivet pré-convoqué avec le Sénégal, la CAN est un sujet sensible du côté des Girondins de Bordeaux.
- 2 janvier 2015
- Posté dans CANCAN 2015Foot africain
La Coupe d’Afrique des Nations ne s’ouvre que dans 15 jours en Guinée (17 janvier-8 février 2015) mais cette compétition nourrit bien des discussions à Bordeaux. Normal, potentiellement les Girondins auraient pu perdre jusqu’à six joueurs avec Cheick Diabaté qui, finalement, va se faire opérer du genou et a dû déclarer forfait pour la compétition (l’attaquant malien sera tout de même absent quatre mois).
Ce vendredi midi au Haillan, Willy Sagnol n’a d’ailleurs pas éludé les problématiques que lui (im)pose cette 30e édition africaine. Dans sa tête, tout est même clair, il considère que, à partir du lundi 5 janvier, il va composer sans ses Africains : Lamine Sané et Henri Saivet (Sénégal), Wahbi Kahzri (Tunisie), Abdou Traoré (Mali) et André Biyogo Poko (Gabon), tous à disposition de leurs sélections respectives dès dimanche.
Diabaté était au bout du rouleau
A y regarder de plus près, tout n’est pourtant pas encore totalement arrêté. Hormis le cas de Cheick Diabaté qui va passer sur le billard, pour le plus grand soulagement de son entraîneur.
“Avec Cheick, on a eu dès le départ une relation honnête tous les deux. On savait que, le jour où il prendrait la décision de se faire opérer, il faudrait la respecter”, a répété Sagnol. Avant d’ajouter : “On sait les efforts qu’il consent depuis plusieurs années, avec ses douleurs récurrentes aux genoux, on savait qu’à un moment donné, il allait falloir tenter quelque chose… (…) Cheick voit qu’il arrive déjà à marquer pas mal de buts, alors qu’il n’a qu’un demi-genou. Donc il se dit que, s’il était mieux physiquement, il pourrait amener encore plus aux Girondins. Si c’est le cas à son retour, ce sera très bien pour nous. La durée de son indisponibilité est importante mais il était arrivé au bout de ce qu’il pouvait faire.”
Sané apte physiquement pour la CAN ?
Opéré en octobre du genou droit (fissure au ménisque), Lamine Sané, lui, n’a toujours pas retrouvé la plénitude de ses moyens physiques. A 27 ans, le capitaine des Girondins, a “des problèmes récurrents à son genou”, comme l’a rappelé son entraîneur. Forfait pour Toulouse, le défenseur sénégalais n’a d’ailleurs toujours pas repris l’entraînement. Au point de se demander s’il pourra honorer sa convocation avec les Lions de la Teranga et disputer la prochaine CAN ?
“On ne peut pas se projeter aussi loin que ça”, a répondu Sagnol. “On sait que les articulations des joueurs de foot prennent beaucoup de chocs. Si on met le rugby à part, parce que c’est un sport de contact, c’est le sport le plus traumatisant. Il y a des obstacles, des sauts, des chocs, des sols parfois plus durs que d’autres, c’est très traumatique”.
Le mystère Saivet
Des sols parfois plus durs que d’autres, c’est souvent la caractéristique des pelouses africaines qui accueillent la CAN. Et s’il y a bien un autre joueur pour lequel Willy Sagnol est franchement inquiet, c’est Henri Saivet. A 48 heures de recevoir Toulouse en Coupe de France, sur une pelouse qui aura degelé (coup d’envoi à 14h15), l’entraîneur bordelais n’a pas caché son étonnement quant à la convocation de son attaquant (longtemps blessé) par Alain Giresse, dans une pré-liste de 28.
“Je sais qu’Henri a énormément de fierté à porter son maillot de l’équipe nationale. Mais je trouve étrange qu’un joueur qui n’a pas joué plus de 50 minutes dans un match depuis le mois de mars, soit appelé pour jouer une compétition comme la CAN.” a glissé Sagnol. Une interrogation de plus bientôt levée…
Par Olivier SCHWOB, à Bordeaux