PSG : Lavezzi et Cavani sont-ils indispensables ?

Sanctionnés pour leur retard et écartés du groupe pour les deux prochains matches du PSG, Edinson Cavani et Ezequiel Lavezzi ne cachent plus leur malaise. Pourquoi Blanc peut-il s’en passer ? Analyse

5 janvier 2015
Posté dans Ligue 1

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Le « Spleenao » de Thiago Silva s’est, semble-t-il, étendu à plusieurs joueurs du Paris Saint-Germain. Après les fêtes de fin d’année, Ezequiel Lavezzi et Edinson Cavani ont, en effet, mis bien (trop) longtemps à retrouver le chemin de la France et celui du Camp des Loges. La base de travail de leur employeur, accessoirement. Une faute de goût qui n’a pas du tout plu au président Al-Khelaifi et à son staff. Qui ont réagi : sanctions financière (retenue sur salaires) et sportive à l’encontre des deux joueurs sud-américains, qui ne seront même pas passés par la case Marrakech où le PSG a lancé la nouvelle année. Derrière ce manque de professionnalisme et de respect, un malaise persiste. Cavani et Lavezzi ne sont pas heureux, ne sont pas épanouis à Paris, au PSG. Et ça se voit surtout sur le terrain.

El Mata… dort

Recruté à prix d’or en Juillet 2013, Edinson Cavani déçoit. Si performant à Naples, le joueur de 27 ans était arrivé à Paris en grandes pompes, avec de grandes ambitions : gagner des titres, la Ligue des champions, bousculer le Roi Ibra pour ensuite prendre sa succession. Une saison et demie plus tard, on est loin du compte. En Ligue 1, Cavani c’est à peine un but tous les deux matches depuis son arrivée. Avec le Napoli et sur trois saisons durant lesquelles il a disputé 104 rencontres de championnat sa moyenne montait à 0,75 buts par match. Bien que sa position sur le terrain soit différente, il n’a pas été recruté par Leonardo pour ses qualités de passeur mais pour son sens du but. Heureusement le tableau n’est pas si noir pour lui, en témoignent son doublé du 19 avril dernier au stade de France qui a offert un Trophée au PSG, et ses 9 buts en 13 rencontres de Ligue des Champions. Cette année, si les deux victoires contre l’APOEL Nicosie sont à mettre à son crédit, Cavani peine en revanche dans les rencontres au sommet. Le quart de finale retour contre Chelsea et ses occasions ratées restent ainsi encore en travers de la gorge de nombreux supporters parisiens. Bon joueur, Cavani devait passer dans l’exceptionnel. Pourtant ce n’est pas l’attaquant qui fera gagner une Ligue des Champions au PSG. Il n’est pas seul, Ezequiel Lavezzi recueille les mêmes critiques.

Jamais de grand Lavezzi

L’Argentin de 29 ans semble lui être au crépuscule de son aventure avec le Paris Saint-Germain. En treize matches de Ligue 1 (dont huit démarrés comme titulaire) le joueur a délivré une passe décisive et marqué deux buts. On attendait beaucoup de lui après sa bonne deuxième partie de saison l’année dernière. Des statistiques trop faibles pour un attaquant qui doit surprendre les défenses grâce à sa vitesse. Tantôt brouillon et pas assez décisif, il ne s’est jamais vraiment imposé dans le système parisien. Toujours imprévisible l’Argentin a même évoqué une fin de carrière alors que son contrat court jusqu’en Juin 2016. Laurent Blanc demande toujours un latéral offensif pour combler ce côté gauche et pourrait donc être entendu si Lavezzi faisait ses valises dès cet hiver, pour retourner en Italie. A 21 ans, Jean-Christophe Bahebeck (forfait pour le match de Coupe de France contre Montpellier) présente désormais une réelle alternative pour Laurent Blanc dans son 4-2-3-1 ou son 4-4-2. En 400 minutes passées sur les pelouses, le champion du monde U20 a planté deux buts et délivré deux passes en L1. C’est avec des joueurs motivés que le PSG peut se relever. Pastore, Lucas, Bahebeck sont des solutions offensives. Feront-ils partie des premiers choix de Laurent Blanc ? Le déplacement à Bastia samedi dessinera la tendance.

Par Gauthier DUCHAINE avec Olivier SCHWOB

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