
Max-Alain Gradel : “C’est inquiétant”
Dur retour à la réalité pour le tout nouveau champion d’Afrique Max Gradel qui s’exprime, ici, sur les difficultés de Saint-Etienne, en chute libre en Ligue 1.
- 15 février 2015
- Posté dans CANCAN 2015L'interview
Max, avant d’évoquer les difficultés de Saint-Etienne raconte-nous un peu l’ambiance, la folie à Abidjan, après le sacre de la Côte d’Ivoire à la CAN en Guinée…
C’était absolument fantastique. Inoubliable. Avec beaucoup d’émotions. De toute ma carrière, je n’avais jamais connu ça. Une telle ambiance, une telle ferveur, et la communion avec le peuple ivoirien et nos supporters. C’était waouh.. (ses yeux brillent encore).
Finalement ce scénario, tu nous l’avais annoncé…
Oui, c’est vrai (il sourit). C’était un rêve et par la grâce de Dieu, il s’est réalisé. On a réussi à aller au bout de notre mission. Ce fut à la fois un vrai soulagement et un immense plaisir.
As-tu eu le temps de profiter de ce trophée, de cette victoire avec ta famille, avec tes proches, au pays ?
C’était trop court. Mais je comprends. On a les matches qui s’enchaînent avec nos clubs, moi c’est Saint-Etienne. Maintenant je sais faire la part des choses et je suis déjà passé à autre chose. Je pense que durant les vacances j’aurai l’occasion de profiter de ce titre, en temps voulu. Car je sais que ce genre de bonheur n’arrive pas tous les jours dans une carrière.
Quelle image, quel moment retiendras-tu de cette CAN 2015 ?
Le moment où j’ai tenu le trophée, la coupe dans les vestiaires. J’ai fait une photo avec Bony, car c’était un moment attendu. Un instant inoubliable. J’ai tellement rêvé de ce trophée. Je rêvais de cette photo. Maintenant, c’est fait. Ce fut une grande libération pour toute l’équipe, pour tout le pays, et pour moi, évidemment. Maintenant il faut passer à autre chose.
L’actualité désormais c’est Saint-Etienne. Les Verts ont réussi à se qualifier la semaine passée en quarts de finale de la Coupe de France. C’est désormais le prochain objectif du club ?
Oui, c’est notre objectif cette année. On a envie d’aller au stade de France. Et de gagner la Coupe de France pour nos supporters. Lever une autre Coupe. On sait que cela passera par des moments difficiles jusque-là, car toutes les équipes encore en course ont le même but. A nous de faire le dos rond, de vraiment s’accrocher pour continuer dans cette compétition.
En Ligue 1, en revanche Saint-Etienne marque… le pas. Vous venez de perdre à Bordeaux (1-0). C’est inquiétant ?
Oui, c’est inquiétant de ne prendre que deux points sur quinze possibles en Championnat (Saint-Etienne a perdu 3 fois et concédé deux nuls sur les cinq dernières journées de Ligue 1). Il faut réagir car derrière ça revient. Notre objectif reste le podium malgré tout. Voire même la seconde place si on a les moyens d’aller la chercher.
Craignez-vous le retour d’équipes comme Monaco, Bordeaux voire Montpellier ?
C’est inquiétant oui, mais il ne faut pas regarder derrière. Mieux vaut se concentrer sur nous-mêmes. Continuer à travailler et gommer ce qui ne va pas, nos erreurs. Cette défaite à Bordeaux doit nous servir pour nous remettre en questions.
En fin de semaine, c’est Marseille qui se présente à Geoffroy-Guichard. Que faudra-t-il corriger pour espérer s’imposer ?
Il faut continuer sur ce que l’on a produit à Bordeaux. Tout n’est pas à jeter. On a pris un but contre le cours du jeu. Face à l’OM il faudra retrouver davantage de réussite devant pour faire un bon résultat. Etre plus concrets sur le plan offensif.
Propos recueillis par Olivier SCHWOB, à Bordeaux
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