
Monaco: sans son roc Aymen Abdennour, le Rocher s’effrite
Après un début de saison compliqué, Aymen Abdennour est devenu un taulier de la défense de Monaco. Au point que la sortie prématurée du défenseur tunisien, face à Marseille, a tout changé.
Après un début de saison compliqué, Aymen Abdennour est devenu un taulier de la défense de Monaco. Au point que la sortie prématurée du défenseur tunisien, face à Marseille, a tout changé.
A la 78e minute de ce Marseille-Monaco, choc de la 36e journée de Ligue 1, l’ASM mène 1-0 mais doit perdre Aymen Abdennour. Infranchissable, le Tunisien a multiplié les interventions décisives, dégoutant tour à tour Florian Thauvin, Michy Batshuayi, Romain Alessandrini ou Dimitri Payet. André-Pierre Gignac et ses 20 buts en sont même sortis à la mi-temps. Mais Abdennour, visiblement touché à la cuisse, a dû quitter ses partenaires. Moins de 10 minutes plus tard, l’OM a renversé la vapeur.
Ce retournement de situation n’est pas anodin et la sortie de l’ancien Roc du Tefécé a clairement été un tournant du match. En plus de son meilleur défenseur, sans doute l’un des plus réguliers de la L1 cette saison, l’ASM a perdu son équilibre défensif. Car, depuis au moins trois mois, le patron sur le Rocher, c’est Aymen Abdennour. C’est lui qui tient la baraque et sa grande forme n’est pas étrangère au statut de meilleure défense du championnat de Monaco. Avec Abdennour, tout paraît simple. En charnière centrale, alors qu’il est là pour faire le ménage, il n’a commis que 10 fautes depuis le début de la saison. Aussi dur que sobre, le taiseux d’1m87 refuse de tirer la couverture à lui. “Mon job, c’est le duel. Être costaud, vigilant et intelligent”, assurait-il ainsi il y a peu au Journal du Dimanche. “Pour ça, pas besoin de parler avec les attaquants. Je ne m’occupe pas d’eux, je n’écoute pas ce qu’ils disent. Je fais mon boulot et on se serre la main à la fin.”
Taulier
Incontournable depuis son retour de la CAN, il est devenu le taulier du back four monégasque, plus régulier que Layvin Kurzawa ou Wallace, plus incisif qu’Andrea Raggi, plus saignant que Ricardo Carvalho. Pas étonnant, donc, si Abdennour fait partie des favoris pour le Prix Marc-Vivien Foe, qui récompense le meilleur joueur africain du championnat de France. Pas étonnant non plus si le joueur, qui n’a que 25 ans, a été élu joueur du mois des Rouge et Blanc en avril pour la deuxième fois consécutive.
Et ce n’est pas étonnant non plus si des grands noms se sont penchés sur son cas. Déjà piste par Arsenal avant son transfert vers le Rocher, Abdennour, dont le contrat s’étire jusqu’en juin 2019, serait sur les tablettes de cadors européens. A commencer par les Gunners, donc, qui sont prêts à repasser à l’attaque. Mais aussi Naples, Tottenham, le PSG et le Barca, tous tentes par sa domination aérienne et sa capacité à rassurer les défenses, comme il a déjà prouvé en Ligue des champions, où il a crevé l’écran face à la Juventus et… Arsenal.
par Ali MAKHAN