
Kolo Touré : “A 34 ans, j’ai encore envie”
Arrivé de Manchester City en 2013, Kolo Touré vit sa 3e saison à Liverpool avec toujours autant d’ambitions. L’ex international ivoirien nous parle de sa retraite en sélection et de Mamadou Sakho.
Arrivé de Manchester City en 2013, Kolo Touré vit sa 3e saison à Liverpool avec toujours autant d’ambitions. L’ex international ivoirien nous parle de sa retraite en sélection et de Mamadou Sakho.
Kolo, tu as prolongé cet été ton contrat d’une saison supplémentaire (jusqu’en juin 2016) avec Liverpool. N’avais-tu pas d’autres propositions, d’autres envies ?
J’avais d’autres propositions oui, mais quand un club comme Liverpool te demande de rester, tu ne réfléchis pas trop. J’ai un peu réfléchi quand même (sourire) car je veux jouer un peu plus. Même si j’ai conscience d’être descendu d’un niveau (il jouait le titre et la Ligue des champions avec Manchester City), je veux apporter à mon club. Jouer plus, apporter mon expérience. Depuis le banc c’est un peu difficile mais je m’accroche. A 34 ans, j’ai encore envie.
Justement tu as retrouvé la compétition et une place dans le onze des Red face à Bordeaux, mais tu t’es blessé…
Malheureusement oui. Alors que je m’étais bien préparé cette année. J’avais hâte de faire mon premier match face à Bordeaux. J’ai pris un coup rapidement dans le jeu qui m’a empêché de terminer la partie J’étais un peu énervé sur le coup..
Quelles sont tes ambitions cette année avec Liverpool ?
A chaque fois que j’aurai l’opportunité de jouer, je donnerai le maximum. J’adore le football, je veux jouer le plus longtemps possible. J’ai la chance d’être en bonne santé, j’adore mon métier, je ne connais pas autre chose (sourire).
Comment as-tu vécu ta retraite internationale avec les Eléphants de Côte d’Ivoire ?
Je l’avais imaginé comme ça : victoire finale à la CAN et retraite. C’est ce qui s’est passé (la Côte d’Ivoire a remporté la CAN 2015 en Guinée). Je suis très content d’avoir terminé comme ça. Je n’oublie pas que j’ai beaucoup souffert dans cette équipe nationale. Il s’est passé beaucoup de choses autour de ma personne, surtout vers la fin. Alors, finir avec le trophée, et les honneurs il n’y a rien de mieux !
Un mot sur Mamadou Sakho qui, comme toi, est à la recherche de temps de jeu, de sensations…
Il travaille beaucoup pour revenir dans le onze. Ce n’est pas une situation facile à vivre, mais quand on est dans un grand club, c’est comme ça. Il travaille aussi pour revenir en équipe nationale. Il a à coeur de revenir en équipe de France. Mamadou aime son pays, il aime la France. On en parle très très souvent ensemble. La dernière fois qu’il n’a pas été appelé, ça a été très difficile pour lui. Il se prépare pour l’Euro qui vient. Pour lui cet Euro est un objectif.
Comment le définirais-tu Sakho ?
C’est vraiment un gars qui est important dans un vestiaire. Il faut avoir des joueurs comme lui, des guerriers, pour une compétition comme l’Euro. Moi, je prends mon exemple, je jouais moins à Liverpool ces derniers mois, mais cette mentalité m’a permis de pouvoir repartir en équipe nationale. Et j’ai pu apporter à mon pays. On a besoin de combattants, de joueurs qui veulent se battre pour la nation, pour le maillot qu’ils portent. Et ça, Mamadou l’incarne. Il n’a pas peur d’aller au combat. Et vous savez, faire un Euro à la maison, ça va être chaud. ça se jouera au mental. Sakho, c’est un leader de groupe. Le mec il n’a pas peur.
Propos recueillis par Olivier SCHWOB