
Maxime Poundje : “Je comprends les supporters”
Dans un entretien à Foot-Express.com Maxime Poundje évoque le désenchantement des supporters de Bordeaux. Le latéral revient aussi sur la fraîcheur et le talent d’Adam Ounas.
Dans un entretien à Foot-Express.com Maxime Poundje évoque le désenchantement des supporters de Bordeaux. Le latéral revient aussi sur la fraîcheur et le talent d’Adam Ounas.
Max, on imagine que la victoire face à Troyes a soulagé le vestiaire…
Oui, c’est une victoire qui a soulagé le vestiaire, qui fait du bien. On avait vécu une semaine compliquée, mais avec le staff on s’était dit de ne pas se décourager. De se rappeler que les qualités sont là, c’était plus dans les têtes. Sur une saison, il fat être fort mentalement. Tout ne va pas toujours comme on le souhaite. Le talent ne suffit pas, il faut être costaud mentalement pour pouvoir réagir. On a confiance en nos qualités, il faut juste s’en persuader.
Le coach Willy Sagnol avait dit qu’il n’était pas menacé, mais qu’il se sentait sous pression. Comment l’as-tu trouvé tout au long de la semaine, un peu plus tendu que d’habitude ?
Pas spécialement tendu. Quand il n’y a pas les résultats escomptés, ça titille toujours un peu. On sait que l’on est à Bordeaux, avec des exigences de résultats. On a les joueurs de qualité, mais honnêtement c’est dans les têtes. On a pu le voir cette saison : face à de grosses équipes de ce Championnat, on a eu des résultats positifs. Ça veut dire que l’on peut le faire contre n’importe qui dans ce Championnat. Il faut que l’on se persuade que l’on est capables de hisser notre niveau de jeu pour répondre à ces exigences.
De l’extérieur, la presse, les supporters, les observateurs ont eu le sentiment que des tensions pouvaient miner un peu l’ambiance au sein du vestiaire girondin. Avec le retour des blessés, des suspendus, la concurrence est désormais féroce. Qu’en est-il ?
Il n’y a pas de tensions au sein du groupe. La concurrence est saine. Vraiment, il n’y a pas de tensions entre nous. Et puis la concurrence c’est quelque chose qui fait avancer, qui fait progresser.
Face à Troyes, la lumière est venue du banc avec Adam Ounas dans le rôle du buteur-sauveur. Un jeune joueur qui affiche beaucoup d’audace. Es-tu surpris par ses performances ?
Non, je ne suis pas surpris. C’est un joueur qui, techniquement, a vraiment des qualités haut dessus de la moyenne. Ce qu’il fait ne m’étonne pas. Dès que le coup franc a été tiré face à Troyes, j’ai vu sa prise de balle, j’ai vu le ballon au fond. Adam, c’est un petit spécimen ! (sourire). Il faut bien l’encadrer, qu’il puisse continuer à progresser tranquillement. sereinement. C’est un jeune joueur qui a de l’avenir, qui a beaucoup d’audace et qui nous apporte de la fraîcheur.
Une dernière question sur le Virage sud, sur les supporters qui sont lassés par votre niveau de jeu. Peux-tu comprendre leur désenchantement, leur mécontentement ?
Oui, je les comprends. Ce que je retiens c’est qu’ils restent quand même avec nous, derrière nous. Face à Troyes, moi je les ai entendus. C’est quelque chose de très positif, et je les en remercie. Je comprends leur désenchantement par rapport aux résultats qui nous sont pas à la hauteur de ce que l’on attend, et je les remercie d’être toujours là avec nous. Notre victoire face à Troyes, c’est aussi leur victoire. Ça fait plaisir de savoir qu’ils sont toujours là, quelles que soient les situations.
Propos recueillis par Olivier SCHWOB, à Bordeaux suivre @olivierschwob
crédit photo : @StephanieQuebre