
Nicolas Maurice Belay : “Débuter une série à Rennes”
Pour Foot-Express.com Nicolas Maurice-Belay, né en région parisienne, fait le grand écart : des attentats de Paris au déplacement de Bordeaux à Rennes, NMB se livre.
Pour Foot-Express.com Nicolas Maurice-Belay, né en région parisienne, fait le grand écart : des attentats de Paris au déplacement de Bordeaux à Rennes, NMB se livre.
Nicolas, beaucoup de joueurs bordelais sont issus ou ont de la famille en région parisienne, avez-vous été touchés directement par les attentats à Paris ?
Non, je ne crois pas. Moi, j’ai une de mes tantes qui était au Bataclan mais qui heureusement a pu s’extraire à temps de la salle de spectacle.
Quel est ton regard, ton ressenti sur la « drôle » de période que l’on vit ?
Avant les attentats de janvier contre Charlie Hebdo, on n’avait jamais vécu ça en France. Ça fait peur. De voir qu’il y a des vies humaines qui ont été prises par des gens qui veulent semer la terreur et qui sont animés par des convictions extrêmes. J’espère juste que ça ne va pas installer de psychose et créer des clivages entre les communautés, à monter les uns contre les autres. On n’est pas un pays comme ça. Voir Paris comme ça, comme une ville fantôme, ça fait bizarre.
Dans le vestiaire bordelais, c’est un sujet d’actualité, vous en avez parlé entre vous ? Les joueurs étrangers par exemple vous posent-ils des questions ? Ils comprennent ce qui se passe en France ?
A vrai dire, les attentats ont eu lieu vendredi soir et on avait repos ce week-end. On n’en a pas trop parlé. On a suivi les infos comme tout le monde au jour le jour. Je pense que ce sont les internationaux qui vont nous questionner à leur retour car, eux, ils ont vécu ça de plus loin encore.
A chaque trêve internationale, le vestiaire se vide à Bordeaux. Ils sont plus d’une douzaine à partir. Comment on gère cette période là, pour ceux qui restent à Bordeaux ?
Ce n’est pas évident car l’idée, l’objectif c’est de garder le rythme. Il y a toujours une remise en route délicate après trois jours de coupure. On essaie de faire des exercices différents, plus ciblés quand on est en groupe restreint.
Tu parlais de rythme. Avant votre victoire contre Monaco (3-1), Bordeaux avait un rythme de relégable avec 14 points pris en 12 journées. Avez-vous été inquiets à un moment ?
L’inquiétude, elle était davantage liée à nos prestations. On jouait contre des équipes largement à notre portée, mais on ne produisait pas de jeu. Ça, c’était inquiétant. Ce n’était pas comme si on dominait le match et que l’on était en manque de réussite. Là, c’étaient vraiment des problèmes dans le jeu, et ce n’était pas normal.
Vous êtes capables du meilleur comme du pire, ce n’est pas frustrant, usant à force, même pour vous les joueurs ?
Bien sur que si. On est capables de battre des équipes comme Monaco, Lyon, et faire match nul contre le PSG, Saint-Etienne. Et on rame contre des équipes à notre portée. C’est frustrant car on se dit qu’avec quelques points de plus, on serait près des places européennes, voire même à la lutte pour la Ligue des champions. Le Championnat est très serré, il y a Paris et les autres. Aujourd’hui, malgré une période difficile, on est à 5 points du cinquième (ASSE). A nous de débuter une série dès dimanche face à Rennes.
Propos recueillis par Olivier SCHWOB, au Haillan
crédit photo : @StephanieQuebre