
Wahbi Khazri : “On ne respecte pas le football”
Les Girondins, qui restent sur deux défaites consécutives, espèrent se relancer face à Guingamp, dimanche (17h00), au Matmut Atlantique. À l’image de Wahbi Khazri, remonté à bloc.
Les Girondins, qui restent sur deux défaites consécutives, espèrent se relancer face à Guingamp, dimanche (17h00), au Matmut Atlantique. À l’image de Wahbi Khazri, remonté à bloc.
Wahbi, est-ce désormais une opération maintien pour Bordeaux ?
Non… on est à trois points du onzième (Nantes, NDLR), et à quatre de Marseille, qui est 8e. Donc, on ne va pas aller jusque-là… J’ai déjà joué le maintien plusieurs fois, et on était dans des situations bien plus graves. Mais on a conscience qu’on est dans un moment d’alerte, et qu’il faut vite se reprendre pour remonter au classement.
Quelle est la solution ?
Il faut s’accrocher et faire l’union. Les supporters sont mécontents, on les comprend, mais pour sortir de cette merde, on va avoir besoin d’eux ! Et j’espère qu’ils ont conscience qu’on ne va rien lâcher sur le terrain… On veut faire plaisir à notre public qui le mérite, et à nous aussi, parce que collectivement, on le vit mal.
Le message du coach passe-t-il bien, ou est-il mal compris ?
Le message est très bien compris ! Le coach met des choses en place ; on essaie de les respecter, mais on les respecte mal… parce que les résultats ne sont pas là. Donc, ça veut dire que quelque chose cloche, et que ça vient de nous. On a conscience des lacunes qu’on a en ce moment, et on va tout donner jusqu’au bout.
Sur le terrain, va-t-il falloir plus tenter ?
On veut rebondir, ne pas se laisser distancer, et faire un match d’homme(s), dimanche. Dans les duels, il faudra leur rentrer dedans – dans le bon sens du terme – et, dans le jeu, montrer ce qu’on a su montrer à plusieurs reprises, soit ce qu’on n’a pas fait ces derniers temps : de l’agressivité, notamment. On doit lâcher les chevaux !
Personnellement, comment vis-tu la situation ?
Je le vis mal, aussi… Je reçois des appels d’amis qui me disent qu’en ce moment, c’est dur… Et même le fait de se lever le matin, en regardant le classement, ça me fait énormément chier ! Parce que je suis un compétiteur et que je n’aime pas perdre des matches… Encore moins quand je vois la performance face à Caen (défaite 4-1 à domicile, 15e journée, NDLR)… où, contrairement à Bastia (défaite 1-0, 16e journée), on a fait un non-match. On a été irrespectueux du football et on l’a payé cash. J’avais honte de notre prestation.
Y a-t-il encore des sourires dans le vestiaire ?
Oui, ça sourit encore et il le faut, car on n’a pas le choix. On a des joueurs de qualité, donc je reste très optimiste. Et je pense sincèrement qu’à la fin de la saison, Bordeaux ne sera ni 18e, 19e ou 20e, mais plus haut que ce que certaines personnes pensent. J’espère que tout le groupe suivra mes paroles. Après, j’ai de l’amour propre… je n’aime pas, comme tout le monde, être critiqué, même si c’est logique… Mais voir certaines personne se faire un malin plaisir à le faire, ça me casse les couilles ! Je n’ai qu’une envie, c’est de leur faire fermer la bouche. Les paroles c’est bien beau, mais maintenant, il faut des actes…
Propos recueillis par Laurent BRUN, au Haillan