
Petites histoires girondines
Pris dans l’affaire Prior-Sané, les Girondins de Bordeaux ont vécu une dernière semaine agitée. Petit point d’informations avec Foot-Express.com dans la coulisse.
- 18 février 2016
- Posté dans Côté vestiaires
Mercredi au Haillan, c’est le jour des enfants et surtout ce sont les vacances scolaires ici en Gironde. Le professeur Willy Sagnol reçoit la presse pour mettre les choses au clair concernant…la venue de l’OGCN, troisième du Championnat de Ligue 1 : “Ce match, c’est une revanche à prendre sur le match aller.” Logique, a-t-on envie d’écrire tellement ses élèves avaient déjoué au match aller, ramassant un 6-1 mémorable !
Mais dans quel état d’esprit sont ses joueurs à la veille de ce match important pour la course à l’Europe, pour l’image du club tout simplement ?
Pour vous éclairer, Foot-Express.com reprend son carnet de notes et vous plonge dans les coulisses du club. Flash back.
Retour sur la bagarre
Mercredi 10 février 2016, soit juste une semaine avant ; Bordeaux reçoit Nantes en Coupe de France et sort par la plus petite porte du stade, en prenant deux buts en dix minutes alors que les Girondins menaient 3-2. Par ici la sortie… très, très mouvementée ! Prior dégoupille au coup de sifflet final et même son coach, puis le staff, et les stadiers n’arrivent à calmer ce gamin de 20 ans, pourtant récidiviste ! Couvé par Stéphane Courbis (le fils de Rolland), le même agent qui gère aussi Willy Sagnol, Carrasso, Chantôme, Thomas Touré et Crivelli (hum hum), Prior est ingérable, incontrôlable visiblement. Dans le vestiaire, il s’en prend à tout le monde, comme une fois au Haillan lorsqu’il avait tenu tête à son coach devant tout le monde, et failli taper l’adjoint Patrick Guillou, un jour de décrassage (s’en était suivie une mise à l’écart du groupe professionnel pendant plusieurs matches).
A peine croyable pour des gamins qui ont entre 17 et 23 ans
Face à un vestiaire en colère mais abattu, Prior explose. Lamine Sané, son ex-capitaine, s’approche pour le calmer mais Prior se croit menacé et décoche le premier coup. La bagarre éclate et scotche les plus jeunes qui sont tous choqués. En témoignent leurs sorties précipitées du vestiaire (quelques minutes à peine seulement après avoir vu défiler le personnel “médias” des Girondins en zone mixte).
Les visages sont blancs, en état de choc de ce qu’ils viennent de voir. A peine croyable pour des gamins qui ont entre 17 et 23 ans. A les regarder de près, on dirait des touristes perdus dans un aérogare international au moment de chercher la porte de… leur vol, pour embarquer…
Prior, déjà à l’aéroport
On est malheureusement bien loin de tout ça. Et cet énième épisode dans la saison replonge le club dans une crise hallucinante.
Jean-Louis Triaud vient à la presse exprimer sa colère. Evidemment, il est au courant puisque dans le vestiaire ce sont des stadiers qui sont intervenus pour calmer la bagarre, qui reprendra quand même, faisant des dégâts collatéraux chez les deux joueurs. Ce qui est navrant dans cette nouvelle histoire c’est de voir à quel point le vestiaire et le groupe ne sont pas maîtrisés. Quatre mois à peine se sont écoulés depuis l’épisode de l’aéroport où, déjà, Prior avait dégoupillé insultant des supporters marine et blanc venus exprimer leur colère, au retour d’une défaite sur le terrain d’Ajaccio (0-2, dans la nuit du 31 octobre, LIRE notre récit ici)
Cette semaine après le retour des affaires, Lamine Sané, lui, a effectué un retour au terrain, après avoir été logiquement sanctionné puis réintégré hier après avoir présenté ses excuses au club, aux joueurs et aux supporters. Jérômé Prior, lui, devrait être plus lourdement sanctionné. Réponse demain vendredi dans la journée. Comme disent nos amis du CFC, c’est tout pour le moment… Et c’est déjà pas mal…
Par Olivier SCHWOB, avec Maxime QUINTANA et Tom LOUMAGNE RELIRE