
Euro 2016 : Avantage à l’Autriche !
Le mardi 14 juin, l’Autriche affrontera la Hongrie, à Bordeaux (premier tour du Groupe E). L’occasion de rappeler que la sélection des « Rouges-Blancs-Rouges » («Die Rot-Weiss-Roten») est déjà venue
Le mardi 14 juin, l’Autriche affrontera la Hongrie, à Bordeaux (premier tour du Groupe E). L’occasion de rappeler que la sélection des « Rouges-Blancs-Rouges » («Die Rot-Weiss-Roten») est déjà venue
Autriche-Hongrie, un match pour un Empire ? Pas vraiment, mais un match comptant pour une qualification en huitième de finale de la compétition. Et c’est déjà pas mal ! Un match qui pourrait être qualifié de « derby », tant la proximité – pour ne pas dire la gémellité – des deux pays est grande. Si, si… Frontalièrement, historiquement culturellement et, surtout, sportivement. Sauf que ce « derby » ne sera pas celui du Danube, mais bien celui de la Garonne, qui coule à quelques centaines de mètres du stade dans le lequel auront lieu les débats.
Rencontre décisive ? Pas sûr. Fratricide ? Possible. Mais disputée âprement, probablement, par deux formations bien décidées à rester sur la lancée des qualifications. L’Autriche de Christian Fuchs, David Alaba, Marko Arnautović ou Martin Harnik, a terminé première de son groupe. La Hongrie du vétéran Gabor Király (gardien de but), Ádam Szalai ou Balázs Dzsudzsák, elle, a dû en passer par les barrages (face à la Norvège) pour valider son ticket. Mais, en termes de repères, avantage aux Autrichiens.
Car si le stade n’est plus le même qu’à l’époque (Parc Lescure), « Das Team » (L’Équipe) a déjà foulé la pelouse girondine. C’était en mars 1984, face à la France, à l’occasion d’une rencontre préparatoire – pour cette dernière – en vue de l’Euro se tenant en juin, dans l’Hexagone.
Mais dans ce match fermé, défensif et pas très enjoué, Alain Giresse, capitaine en l’absence de Michel Platini (retenu en Italie par la Juventus Turin), conduit ses potes Tigana, Battiston et Lacombe vers les sommets, sans encore le savoir. Sauf que ce soir-là, dans une enceinte heureuse d’accueillir les Bleus pour la première fois de son histoire, c’est Dominique Rocheteau, le Parisien, qui délivre les siens d’une tête plongeante, en fin de match (83e). Entré à la place de Bernard Lacombe un peu plus tôt (51e), il conclut ainsi un « une-deux » d’une rare finesse entre Manuel Amoros et « Gigi », amorcé par le Monégasque. En face, les Bruno Pezzey, Herbert Prohaska, Richard Niederbacher (futur joueur du PSG) et consorts, n’auront pas la force de revenir. Ni de se qualifier pour l’Euro quelques mois plus tard… Tandis que la bande à Michel Hidalgo, elle, sera sacrée face à l’Espagne, pour le premier titre majeur du sport collectif français…
Par Laurent BRUN
GROUPE F : PORTUGAL, ISLANDE, AUTRICHE, HONGRIE