
Euro 2016 : à Toulouse c’est encore…flou
Dans 86 jours, Toulouse accueille pour la première fois de son histoire l’Euro. Immersion au coeur de la ville rose du côté de la place du capitole et du Stadium.
Dans 86 jours, Toulouse accueille pour la première fois de son histoire l’Euro. Immersion au coeur de la ville rose du côté de la place du capitole et du Stadium.
Quatre-vingt six jours… C’est proche et loin à la fois. Dans 86 jours, Toulouse accueille l’Euro 2016 sur les bords de la Garonne. Pour la première fois de son histoire, car en 1984, date du dernier Euro organisé en France (et du sacre de la bande à Platini et Philippe Bergeroo, le local), le Stadium avait été “oublié”.
Après la Coupe du monde 1998 et la Coupe du monde de rugby 2007, Toulouse redevient un cite exposé, médiatique (potentiellement). Foot-Express.com vous propose donc une plongée au coeur de la Ville rose, un jour de derby de la Garonne, Toulouse – Girondins de Bordeaux.
Samedi 12 mars. Place du capitole. ça “terrasse”, ça sirote, ça bulle, mais ça ne parle pas foot. Pourtant dans moins de 100 jours, Toulouse, métropole dynamique du sud de la France et de la région Midi-Pyrénées, reçoit l’Euro 2016 de…football. La cité de la violette est-elle déjà dans l’euphorie de l’événement ? Pas vraiment. Le soleil baigne les bords de Garonne, réchauffe les touristes de passage du côté des Beaux Arts, mais, pour tout vous dire, on a du mal à faire dire aux Toulousains que le parrain de la ville pour l’événement est…. ? Fabien Barthez ! Eh oui, Fabien Barthez est pourtant, comme Alain Giresse à Bordeaux, l’ambassadeur de l’UEFA pour l’événement. On décide donc de changer de quartier. Direction Compans Cafarelli.
Patrick Garnier, patron du « Classic Café » nous confirme ce ressenti : « Vous avez raison, il n’y a pas encore de ferveur spéciale ici, les gens en parlent mais ce n’est pas à l’ordre du jour ».
Alors quel est le problème ? Selon Patrick, 46 ans, les personnes passionnées de sport en particulier de football « attendent d’abord la fin de la Champions League ainsi que la fin de saison compliquée du Toulouse Football Club».
Avec le plus petit stade des villes hôtes de l’Euro, Toulouse, ville de presque 440 000 habitants, aura, comme Bordeaux, sa Fanzone. Et de très belles affiches comme Suède-Italie, ou bien encore l’Espagne (championne en titre) opposée à la République tchèque.
Une fois la compétition lancée, Patrick Garnier, Corse d’origine, s’attend à recevoir beaucoup de monde dans son bar comme ce fût le cas lors de la Coupe du Monde 2014 au Brésil : « Lors du quart de finale France-Allemagne, on ne pouvait plus circuler, c’était incroyable ! Donc je ne me fais pas de soucis pour cet Euro 2016, il se déroule en France en plus, donc il y aura une forte attractivité ». Petit bémol toutefois pour conclure : la ville de Toulouse sera celle qui touchera le moins de bénéfices pour cette compétition 66 millions d’euros de retombées économiques. À titre comparatif, Bordeaux espère toucher 126 millions d’euros sur le même événement.
Par Tom LOUMAGNE, avec Olivier SCHWOB, envoyés spéciaux à Toulouse