
Algérie: qui pour succéder à Christian Gourcuff sur le banc des Fennecs ?
Les noms de Bielsa, Wilmots, Pellegrini, Girard, Courbis ou Susic sont avancés pour remplacer Christian Gourcuff à la tête de l’EN algérienne.
- 8 avril 2016
- Posté dans Foot africain
Du côté d’Alger, siège de la toute puissante FAF, les CV affluent alors que Christian Gourcuff a résilié son contrat il y a une semaine à peine. Il faut avouer que le travail du Français a rendu plus qu’attrayante la sélection algérienne où figurent des joueurs du calibre de Ryad Mahrez (Leicester), Sofiane Feghouli (Valence), Faouzi Ghoulam (Naples), Yacine Brahimi (Porto) ou Islam Slimani (Sporting)… Les Fennecs sont même désormais la meilleure équipe africaine au dernier classement FIFA avec une belle 33e place. Mais coach Gourcuff, qui avait besoin de se sentir investi “à 100%, pas à 30%”, est parti. Résultat, dans la presse algérienne, les spéculations vont bon train.
Mohamed Raouraoua, le grand patron de la Fédé, a d’ailleurs tenu à mettre le holà en mettant les points sur les i. “Suite à de fausses informations diffusées ici et là, la Fédération algérienne de football tient à préciser qu’elle prendra tout le temps nécessaire pour mener une large prospection pour le recrutement du futur sélectionneur national”, a ainsi fait savoir l’instance dirigeante dans un bref communiqué. Reste que, à en croire les médias locaux, c’est une véritable pluie de CV qui s’est abattue sur les bureaux de la FAF. Avec des noms ronflants tel Manuel Pellegrini, Marcello Lippi, Marcelo Bielsa, Fabio Capello ou encore Marc Wilmots. A priori, ces pistes rêvées n’ont que peu de chances d’aboutir. Principalement en raison du salaire proposé par la FAF, qui devrait être limité à 150.000 euros mensuels. On est loin des 583.000 euros par mois déboursé par la Russie pour attirer Lippi. De même les pistes menant aux Français Rolland Courbis, qui jouit d’une belle côte après son passage à l’USM Alger, ou René Girard, technicien jugé trop frileux, ont du plomb dans l’aile. Safet Susic, lui, pâtit de ses mauvais résultats récents sur le banc d’Evian TG, tout comme Javier Clemente décevant avec la Libye tandis que les Italiens Cesare Prandelli et Walter Mazzarri semblent inaccessibles.
Coach local ou entraîneur étranger?
Pour Lakhdar Belloumi, le nom du nouvel entraîneur des Verts n’a pas une grande importance. “On parle toujours d’entraîneur, mais il faut savoir que tous ceux qui sont venus dernièrement ont réussi parce que l’équipe était déjà faite. On a de bons joueurs et qui évoluent dans les plus grands clubs européens. Donc, personnellement, je pense que l’on a déjà une bonne équipe qui marche très bien”, a ainsi assuré l’ex-stratège de l’EN. “Je pense que c’est l’occasion pour donner la chance à un entraîneur local, afin qu’il apporte ses preuves avec l’équipe nationale. Si on ramène encore un entraîneur étranger, qu’est-ce qu’il va apporter de plus ? Il va jouer ? Non, je ne pense pas. Il coûtera seulement plus d’argent pour la fédération. L’entraîneur local coûtera moins et en plus ce serait une bonne occasion pour le développement du sport dans le pays. En tout cas, tous les noms dont on parle actuellement, je pense que c’est de l’argent jeté par les fenêtres.”
Entraîneur étranger renommé ou coach local, le débat est éternel. Mais du côté des grands anciens, on penche évidemment du côté du savoir-faire algérien. “Depuis quelque temps le président Mohamed Raouraoua a fait surtout appel à des entraîneurs étrangers. Depuis Saâdane, il n’a pas donné une confiance totale aux entraîneurs locaux, d’après moi ils seraient la solution maintenant”, peste ainsi l’ancien milieu récupérateur des Fennecs Tahar Chérif El-Ouazzani. “Il nous faut un sélectionneur autoritaire et qui a une bonne expérience. Je n’en connais pas beaucoup, mais je pense que si la fédération trouve un bon terrain d’entente avec Madjer, ce serait une bonne chose. Je le verrai bien à la tête de la barre technique des Verts accompagné de Menad. Ce sont d’anciens joueurs qui ont participé à une Coupe du monde et qui ont une bonne expérience, surtout en Afrique. Ce sont en plus des gens autoritaires et qui savent se faire respecter. Ils ont beaucoup donné à l’équipe nationale et ils aiment les couleurs du pays, donc je les verrai bien dans le staff technique des Verts.”
par Nicholas Mc ANALLY