
Trois dépendances
Chaque semaine Jean-Pierre Frankenhuis pose son regard amusé sur l’actualité d’un ballon qui ne tourne pas toujours rond.
Chaque semaine Jean-Pierre Frankenhuis pose son regard amusé sur l’actualité d’un ballon qui ne tourne pas toujours rond.
La maman avait bien demandé, à la suite des deux premières rencontres, que l’on ne critique pas son brave fiston. Après tout, on ne s’attaque pas impunément au Meilleur du Monde. Du moins de l’avis de la presse portugaise. Et de sa maman. Puis Cristiano Ronaldo a montré tout son talent de footballeur (indiscutable) en faisant une passe au millimètre pour un but de Nani puis en marquant deux superbes buts dans la session de rattrapage contre la Hongrie. Donc impliqué sur les trois buts de son équipe (et “son”, ici, n’est pas juste un moyen d’éviter une répétition dans l’écriture). En fait, après trois rencontres, Ronaldo a démontré combien l’équipe du Portugal dépend de son no. 7 et capitaine. C’est lui…et les autres. Non pas qu’ils soient tous dépourvus de talent, bien au contraire.
Dans les bistros de Porto, aujourd’hui, tout en faisant grise mine on se félicite de sa “renaissance” et, selon les média, on attend la Croatie de pied ferme. Ou de la tête. C’est d’évidence la Ronaldo-dépendance.
Le papa avait bien demandé que l’on laisse son fiston tranquille sur leurs “affaires” financières – dont il assumait la responsabilité. Après tout on ne s’attaque pas impunément au (futur) meilleur du monde. De l’avis d’une partie de la presse brésilienne. Et de son papa. Puis Neymar, blessé, n’avait pas joué la demi-finale de 2014 contre l’Allemagne. Sept à un. Ou la récente Copa America. Élimination en phase de groupe. En fait, après maintes rencontres oú, selon les circonstances, il joue ou ne joue pas, Neymar a démontré combien l’équipe du Brésil dépend de son no. 10. C’est lui…et les autres. Non pas qu’ils soient tous dépourvus de talent, bien au contraire.
Dans les média brésiliens on fait des voeux pour que son talent se manifeste lors des prochains Jeux Olympiques afin que le pays puisse enfin obtenir le titre qui lui manque. C’est d’évidence la Neymar-dépendance.
Ni sa maman ni son papa ne se sont encore manifestés. Mais, après tout, que dire d’une légende, même si l’on est son progéniteur. C’est d’ailleurs lui qui, modestement, s’en est attribué le titre. Mais quoi qu’il fasse ou dise, Ibra n’a jamais réussi à obtenir des résultats pour son équipe nationale. Il a, bien sûr, toujours été convaincu que l’équipe de Suède dépend de lui. Comme le PSG. La France. Le football mondial. C’est d’évidence l’Ibra-dépendance. De soi
A savourer, dans son cas, ce qui va suivre à Manchester United la saison prochaine : imaginez une Légende qui joue pour “The One” – le Seul, l’Élu. Et Dieu dans tout ça ? Ah! J’avais oublié, il est Argentin et joue en Espagne.