
Algérie: Rajevac répond aux critiques
Le sélectionneur de l’Algérie Milovan Rajevac n’a pas été épargné après le nul des Fennecs à Blida, face au Cameroun. Mais le Serbe ne s’en laissera pas compter.
- 10 octobre 2016
- Posté dans Foot africain
“C’est moi qui décide”. Vertement critiqué après le nul laborieux de l’Algérie face au Cameroun (1-1), dimanche, lors de la 1re journée des éliminatoires de la Coupe du monde 2018, Milovan Rajevac ne s’est pas laissé faire. Face à la très intrusive presse locale, le sélectionneur des Fennecs a répondu aux critiques: “C’est moi l’entraîneur et c’est moi qui décide en faisant jouer les joueurs qui à mes yeux me semblent les plus en forme”, a assuré le Serbe qui ne s’est sans doute pas fait des amis.
Car au lendemain du nul de Blida, la première fois que l’Algérie ne s’impose pas au Moustapha Tchaker depuis près de dix ans, les médias algériens s’en sont donné à coeur joie. “Mais où est notre équipe? Où est notre football?”, demande Compétition alors que Le Buteur évoque des “Verts méconnaissables”. Même son de cloche du côté de TSA, qui estime que Rajevac “a raté son premier gros test”. De son côté, la Gazzette du Fennec titre “Un nul et beaucoup d’inquiétude”. Mais pas question pour l’ancien sélectionneur du Ghana de baisser les bras, défendant notamment un Mehdi Zeffane qui a passé une soirée compliquée face aux Lions Indomptables. “C’est vrai que nous avons eu quelques difficultés sur le côté droit mais nous ne pouvons pas tout mettre sur le dos de Zeffane”, a-t-il ainsi assuré. Il est également resté droit dans ses bottes quand ses choix lui ont été reprochés (Sofiane Feghouli ou Yacine Brahimi n’ont pas débuté, notamment). “Vous savez quand on est un joueur compétiteur et qu’on vient jouer en équipe nationale, il est clair qu’on veut jouer et faire partie du onze rentrant. Mais il faut savoir que je suis le sélectionneur et la dernière décision me revient”, a confié Rajevac.
“Le temps presse”
“Il ne faut pas oublier que jusque-là, nous n’avons eu l’occasion de faire que deux stages. Nous n’avons pas eu assez de temps mais nous comptons faire de notre mieux pour tout corriger et repartir du bon pied”, a ajouté le successeur de Christian Gourcuff, qui a vu du positif à Blida. “Le début de match a été intéressant. Nous avons même réussi à prendre l’avantage mais, tout de suite après, le rythme du jeu a baissé d’un cran, ce qui n’a pas fait nos affaires. Nous aurions pu l’emporter ce soir sans que personne ne crie au scandale mais le football est ainsi fait”, a-t-il affirmé. Et, contrairement à certains supporters, le technicien de 62 ans veut voir l’avenir en rose. “Il est vrai que nous avons abordé cette rencontre pour la gagner mais malheureusement, ça n’a pas été le cas. Il reste beaucoup de points en jeu et plusieurs autres rencontres que nous tenterons de bien négocier. Les joueurs ont fait de leur mieux pour bien entamer cette campagne, c’est tout à fait normal que nous soyons tous déçus de ne pas avoir débuté par une victoire”, a-t-il expliqué.
En attendant, les Fennecs n’ont déjà presque plus droit à l’erreur. Dans un groupe où figurent également le Nigeria, champion d’Afrique 2013, et la Zambie, championne d’Afrique 2012, l’Algérie aura fort à faire. Et Rajevac le sait. “C’est vrai que nous avons laissé filer deux points mais en même temps nous en avons un. Le temps presse. Donc, face au Nigeria, nous essayerons de mettre en place une équipe encore plus forte afin de réaliser le meilleur résultat possible. J’ai déjà dit que ce groupe est serré mais aussi d’un bon niveau. Concernant les chances, je pense qu’elles sont toujours égales entre les quatre équipes. A nous de faire le nécessaire pour revenir en force lors des mois à venir”, a-t-il assuré. C’est tout ce que le peuple algérien lui demande.
par Ali MAKHAN