
CAN 2017: le tirage au sort complet
Algérie et Côte d’Ivoire, les deux meilleures équipes africaines du moment, auront fort à faire lors de la CAN 2017, dont le tirage au sort a eu lieu à Libreville, au Gabon.
Cinq ans après, les revoilà! Après 2012, le Gabon accueille, du 14 janvier au 5 février, pour la deuxième fois les meilleures équipes africaines à l’occasion de l’édition 2017 de la Coupe d’Afrique des Nations. Une chose est sûre: la Zambie, sacrée en 2012 à Libreville, ne réitèrera pas son exploit gabonais. Mais la Côte d’Ivoire, championne d’Afrique en titre, ou l’Algérie, équipe N.2 du continent selon le classement FIFA, ou encore le Sénégal, qui court après son premier sacre, le Cameroun, quadruple vainqueur, ou l’Egypte, absente depuis 2010, auront leur mot à dire et rêvent d’une victoire finale.
Groupe A: Gabon, Guinée Bissau, Cameroun, Burkina Faso
Le pays-hôte a été relativement protégé avec des Lions Indomptables en quête de rachat ou une Guinée Bissau qui s’avance, sur le papier, comme l’une des équipes les plus faibles du plateau. Mais gare! Car le Burkina Faso avait créé la surprise en atteignant la finale en 2013 et n’entend pas s’en laisser compter. Même son de cloche pour Os Djurtus, qui se sont extirpés d’un groupe compliqué avec la Zambie, le Congo et le Kenya. Les coéquipiers de Pierre-Emerick Aubameyang devront également garder un oeil sur le Cameroun. Même sans Samuel Eto’o, les Lions savent encore rugir: avec Nicolas Nkoulou, Henri Bedimo, Benjamin Moukandjo, Clinton Njie ou Vincent Aboubakar, ils disposent d’une base passée par la Ligue 1 et qui a su rester invaincue lors de la longue phase éliminatoires.
Groupe B: Algérie, Zimbabwe, Sénégal, Tunisie
Deuxième meilleure équipe africaine à en croire le classement FIFA, l’Algérie a roulé sur les qualifications, marquant 25 buts en six rencontres. Leur poule (Lesotho, Ethiopie, Seychelles) était certes plus qu’abordable mais, avec des joueurs du calibre de Ryad Mahrez, Sofiane Feghouli, Faouzi Ghoulam, Yacine Brahimi ou Adam Ounas, les Fennecs ont de quoi voir venir. Il leur faudra justement être sur leurs gardes car le voisin tunisien et le trublion sénégalais ne s’en laisseront pas compter. Les Lions sont d’ailleurs la seule équipe à avoir remporté ses six matches éliminatoires et se rendent au Gabon avec l’espoir d’enfin remporter un titre. Ils seront en tout cas des outsiders crédibles, à condition de sortir de la poule. Même ambition pour les Aigles de Carthage, toujours aussi solides à défaut d’être brillants. Le Zimbabwe n’est sans doute pas un nom qui fait trembler mais The Warriors, pour leur première CAN depuis 2006, auront à coeur de faire honneur à leur surnom.
Groupe C: Côte d’Ivoire, Togo, Maroc, RDC
Les champions d’Afrique ont sans doute hérité du groupe le plus compliqué. Avec deux outsiders (RDC et Maroc), en plus qu’une équipe du Togo jamais évidente à négocier, les Eléphants devront se méfier. D’autant qu’Hervé Renard, le sélectionneur du Maroc, connaît bien cette sélection ivoirienne qu’il a bâti et guidé vers le sacre en 2015. La génération dorée est partie depuis un moment et les Gervinho, Serge Aurier, Salomon Kalou, Seydou Doumbia ou Eric Bailly ont des arguments. Ils ont validé leur billet pour le Gabon dans la difficulté mais l’essentiel est ailleurs: il s’agit maintenant de défendre sa couronne. Les Eperviers togolais ont pris une des deux places de meilleur deuxième et entendront faire aussi bien qu’en 2013, où ils avaient atteint les quarts de finale. Le Maroc, qui a dominé le Cap Vert et la Libye lors de la phase de poule, et la RDC, tombeur de l’Angola ou de la Centrafrique, auront également une carte à jouer.
Groupe D: Ghana, Ouganda, Egypte, Mali
Le Ghana est encore -et toujours- là. Les Black Stars ont systématiquement atteint les demi-finales à chaque édition depuis 2008. Sans jamais s’imposer toutefois. Les coéquipiers des frères Ayew auront donc à coeur de faire mieux que leurs glorieux prédécesseurs. Mais ils auront du pain sur la planche avec deux équipes jeunes et une inconnue. Le Mali s’appuie sur un groupe constitué en partie les 23 qui ont terminé 3e de la Coupe du monde des moins de 20 ans tandis que l’Egypte, la sélection la plus sacrée du continent, s’est également tournée vers sa jeunesse pour retrouver une compétition qu’elle a remporté sept fois mais dont elle était absente depuis 2010. Pour en être là, les Pharaons ont patiemment reconstruit leur effectif, miné par les retraites des Essam El Hadary, Ahmed Hassan, Emad, Moteab, Wael Gomaa et autre Gedo… De son côté, l’Ouganda, finaliste en 1978 et absent depuis, rêve de continuer à jouer les troubles-fêtes, comme il l’a fait en décrochant l’un des tickets de meilleur deuxième.
par Ali MAKHAN