
Egypte: Mohamed Salah, la pièce maîtresse d’Hector Cuper
Véritable fer de lance du coach argentin, le Romain Mohamed Salah est l’atout offensif majeur de l’Egypte, qui rêve d’un huitième sacre continental face au Cameroun.
Véritable fer de lance du coach argentin, le Romain Mohamed Salah est l’atout offensif majeur de l’Egypte, qui rêve d’un huitième sacre continental face au Cameroun.
Oui, Essam El Hadary est le héros des Pharaons depuis le début de cette CAN 2017. Le gardien, âgé de 44 ans, a envoyé l’Égypte en finale après un excellent match contre le Burkina Faso (1-1, 5-4 tab). Mais l’atout offensif numéro un des Egyptiens -et le meilleur joueur de l’équipe- se nomme Mohamed Salah. Auteur d’un but sublime sur un enroulé du gauche en demi-finale, l’ailier droit de 24 ans a inscrit là son deuxième but dans cette Coupe d’Afrique, après celui marqué contre le Ghana (1-0) en phase de poule. Ajoutez à cela une passe décisive pour Abdallah El-Saïd contre l’Ouganda (1-0). Il n’en fallait pas plus pour que le Romain confirme son statut de roi des Pharaons.
Picasso, son surnom au pays des Pyramides, a marqué à 31 reprises pour 52 sélections. Un bilan plus que probant pour un joueur qui brille de milles feux à l’AS Roma. Il n’en fallait pas plus que attirer les louanges de son entraineur en sélection, Hector Cuper. “S’il continue sur sa lancée, il peut devenir l’un des meilleurs joueurs du monde”, a annoncé le technicien argentin avant le début de la CAN. Cuper a d’ailleurs façonné une équipe rigoureuse et souvent injouable, à défaut d’être brillante. Avec un seul but encaissé en cinq matches au Gabon, les Pharaons ont bâti une forteresse difficilement prenable. Et devant, à l’instar de José Mourinho avec l’Inter Milan ou Diego Simeone à l’Atlético de Madrid, le technicien argentin s’appuie sur sa star Mohammed Salah (2 buts) pour faire la différence. Un pari réussi pour l’éternel perdant du football mondial qui a fait revenir le roi d’Afrique (sept titres continentaux) sur le devant de la scène.
“Il peut jouer à tous les postes en attaque”
Habitué à jouer contre des équipes rigoureuses défensivement en Serie A, l’ailier droit égyptien est précieux dans la tactique établie par son coach. Excellent sprinteur et redoutable en dribble, le feu follet d’1m78 est plus qu’utile pour dynamiser l’attaque des Pharaons. Vincenzo Montella, son ancien entraineur à la Fiorentina, disait de lui à l’époque qu'”il peut jouer à tous les postes en attaque”. “C’est un excellent ailier mais on obtient le meilleur de lui quand il joue en attaquant de soutien”, expliquait-il. Des propos entendus par le sélectionneur argentin car l’unique match où Picasso a joué en soutien de l’attaquant, face à l’Ouganda (1-0), il a délivré une passe très décisive. Au cours des autres matches, il a toujours joué sur son côté droit et ça ne l’a pas empêché d’être toujours aussi important dans le jeu égyptien.
Le joueur, lui, n’a pas trop de préférence concernant sa position sur le terrain. “A Rome, je joue dans le couloir. En sélection, je suis plus en soutien de l’avant-centre dans l’axe. Tous les systèmes me plaisent à partir du moment où je peux exprimer et faire marquer”, déclarait-il à France Football avant le début de la CAN. Véritable pièce maitresse d’Hector Cuper, le natif de Basyoun ne cachait d’ailleurs pas ses ambitions: “Je veux arriver au bout et la gagner. Nous sommes l’Égypte. Nous respectons tous nos adversaires, tout en restant ambitieux”. Des ambitions qui voient le jour car l’Égypte est à 90 minutes de remporter sa huitième Coupe d’Afrique des Nations. Pour cela, il faudra battre le Cameroun qui a sorti le pays-hôte le Gabon ainsi que deux favoris, le Sénégal (1-1, 5-4 tab) et le Ghana (2-0). Le défi est de taille pour les joueurs d’Hector Cuper, qui se rappelleront Cameroun-Égypte, c’est le remake de la finale de 2008, un match qui avait tourné à l’avantage des Pharaons.
par Hugo JUSTE