
Abedi Pelé “Le Ghana est toujours une grande équipe”
De passage à Niort pour célébrer les 30 ans de l’accession des Chamois Niortais en Ligue 1, Abedi Ayew Pelé revient sur son attachement au club et sur le développement du football en Afrique.
De passage à Niort pour célébrer les 30 ans de l’accession des Chamois Niortais en Ligue 1, Abedi Ayew Pelé revient sur son attachement au club et sur le développement du football en Afrique.
Abedi, qu’est ce que çela vous fait de revenir ici à Niort après 30 ans ?
Ça me fait énormément plaisir. Surtout, qu’il y beaucoup de souvenirs, de bonnes et belles choses. Et de réussir à voir tous les joueurs avec qui on a commencé, les entraîneurs aussi , et surtout les supporters… Et de voir qu’une petite ville comme Niort est devenue une grande ville, ça m’a vraiment touché au cœur ! C’est une ville qui a été une vitrine pour moi. Une vitrine pour ma vie, pour ma famille car après avoir fait une année ici je n’ai pas arrêté là, j’ai été jusqu’à être trois fois Ballon d’Or Africain et meilleur joueur du monde. Pour résumer ça m’a vraiment fait énormément plaisir de retourner ici après tant d’années.
Suivez-vous toujours le Championnat Français aujourd’hui ?
Ah oui bien sur ! Je le suis tout le temps ! Mes enfants avaient joué à Marseille, puis Jordan a continué à Sochaux, Lorient, André lui est resté longtemps à Marseille. Ils ont quitté la France il y a deux ans pour aller en Angleterre. La France fait partie de notre vie, nous sommes Français, tout ce qui concerne la France, on est concerné aussi !
Est-ce que de temps en temps vous appelez vos fils en Angleterre pour donner des conseils ?
Oui je le fais tous les jours, d’ailleurs ce soir (samedi) je serai en Angleterre pour regarder les matchs de Jordan cet après-midi (Swansea) et André demain (West Ham). Je fais la navette tout le temps !
Vous avez récemment déclaré que l’avenir du football africain semble radieux, après la nomination du nouveau président de la CAF… selon vous, quels sont les projets à traiter en priorité pour améliorer le football africain ?
Pour l’instant je ne sais pas, c’est encore tôt ! Je crois qu’ils sont en train de se réunir pour avoir le feu vert sur tous les projets qu’il va y avoir. Je sais qu’il y a le tournoi des moins de 17 ans au Gabon (du 21 mai au 4 juin 2017). Ça montre que ça ne s’arrête pas là. Il y a un programme donné par l’ancien président de la CAF, je crois que la nouvelle administration va suivre ce programme et aussi y mettre des choses nouvelles, pour vraiment réussir à amener des choses importantes et nouvelles dans notre football africain.
Concernant le parcours du Ghana à la CAN 2017, est ce que ça a été une déception pour les Black Stars de ne pas avoir réussi à atteindre la finale ?
Non vous savez, depuis des années le Ghana a au moins atteint les demi-finales (depuis 2008) . Durant cette CAN, le Ghana a été loin mais je ne suis pas persuadé que le Ghana ait vraiment été en forme pour aller prendre la Coupe. On avait l’expérience, on avait les joueurs mais on n’a pas eu de bonne préparation pour aller plus loin, pour vraiment aller arracher le trophée. Mais le Ghana est toujours là, toujours une grande équipe, disponible quand le moment se présente !
Est-ce que vous vous voyez un jour peut être sélectionneur du Ghana ?
Ce n’est pas le projet, mais je me sens vraiment concerné par tout ce qui se passe dans notre football et aussi par tous les progrès de notre football dans le monde entier.
Comment se porte votre Académie aujourd’hui ?
Ah vous connaissez tout ! (rires) Oui mon académie le FC Narnia marche très bien ! Nous avons l’académie et une équipe qui joue en deuxième division. Nos moins de 17 ans seront en France le mois prochain, à Marignane à côté de Marseille pour un tournoi de deux jours contre des équipes de nombreux pays.
Propos recueillis par Audrey EKLU, envoyée spéciale à Niort