Martin Braithwaite : “Je veux gagner la Coupe du Monde !”

Prêté, avec option d’achat, jusqu’à la fin de la saison par Middlesbrough F.C., Martin Braithwaite (26 ans) nourrit beaucoup d’ambition avec sa nouvelle équipe et d’un point de vue plus personnel…

Martin, est-ce que l’air du Sud-Ouest te manquait ?

Oui, on peut dire ça… et oui, je suis heureux de retrouver la France !

Pourquoi as-tu pris cette décision de changer d’orientation, cet hiver ?

Ben… j’avais bien commencé à Middlesbrough, et j’ai bien aimé ça, mais il y a eu beaucoup de changement au club… Et comme pour moi les six prochains mois sont importants pour ma carrière, j’ai parlé avec Bordeaux et, vu son projet, ça m’a intéressé…

C’est en raison de la Coupe du Monde, en Russie ?

Oui, aussi !

Tu voulais avoir une assurance de temps de jeu ?

Oui, mais tu ne peux jamais être sûr, dans la vie… c’est à toi de performer. Donc, je suis là pour tout donner. Après, c’est le coach (Gustavo Poyet, NDLR) qui décide.

Qu’as-tu envie de faire avec Bordeaux ?

Remonter encore au classement, cumuler des victoires, parce que je trouve que cette équipe peut faire encore mieux.

Quels souvenirs gardes-tu des matches que tu as livrés face aux Girondins ?

Disons que j’ai beaucoup marqué contre Bordeaux, mais maintenant, ça va changer : je vais marquer des buts pour Bordeaux !

À quel poste penses-tu jouer ?

Ce n’est pas à moi de décider, mais au coach. Moi, je veux juste jouer au foot, c’est tout. Bon, en Angleterre, j’ai même joué numéro 8, le dernier match ! C’est super, ça s’est bien passé, mais… comme je l’ai dit, il y a des trucs qui ont changé dans le club… Je suis donc content d’être ici.

Que réponds-tu aux supporters toulousains qui te reprochent d’avoir signé à Bordeaux ?

Je le comprends… ils sont déçus. Mais en même temps, quand j’étais à Toulouse (2013-2017), j’ai tout donné pour ce club, tout le temps… je n’ai aucun regret par rapport à ce que j’ai fait là-bas, et ça reste de bons souvenirs. Et je ne vais jamais oublier ça. Mais si les gens doivent me détester car je signe là, je ne peux rien changer à ça. Encore une fois, j’ai vraiment tout donné pour Toulouse. Mon fils est à Toulouse, il est toulousain, j’ai rencontré ma femme à Toulouse… ça reste toujours spécial pour moi. Mais si les gens changent d’avis par rapport à moi parce que je joue ici, je ne peux le contrôler. Voilà.

As-tu cependant hésité avant de signer à Bordeaux ?

Oui, bien sûr, j’ai beaucoup réfléchi, mais je trouve qu’en fonction de ce que je viens d’expliquer, je ne peux rien changer. Donc, je suis content d’être là. Et dans la vie, ça change…

Jouer face à la France, en Coupe du Monde, c’est ton rêve ?

Non, mon rêve, c’est gagner la Coupe du Monde… pas jouer contre la France ! (Rires) Bon, je veux bien la battre, mais j’ai du boulot, avant tout ça…

Tu retrouves Lukas Lerager, à Bordeaux ; lui as-tu parlé avant de venir ?

Oui, oui, j’ai discuté avec lui pour lui demander comment ça allait au club, et il m’a dit de bonnes choses. Et je suis là aujourd’hui…

Peux-tu envisager de rester, au-delà des six mois ?

Tu sais, le foot, ça va trop vite… L’été dernier, si tu m’avais dit que j’allais jouer à Bordeaux, six mois après… je t’aurais dit : « Jamais » ! Mais je suis là pour les prochains six mois et je vais tout donner, comme d’habitude. Et si ça continue au-delà, c’est bien, parce que c’est un bon club…

Propos recueillis par Laurent Brun, au Haillan.

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