
EXCLU Serge Aurier : “Laissons grandir ces Eléphants”
Serge Aurier, le capitaine des Eléphants ivoiriens, désormais à Tottenham,évoque le présent et le futur de sa sélection, qui a manqué le train pour Russie 2018 en novembre dernier.
Serge Aurier, le capitaine des Eléphants ivoiriens, désormais à Tottenham,évoque le présent et le futur de sa sélection, qui a manqué le train pour Russie 2018 en novembre dernier.
Serge, quel est ton sentiment après ce résultat mitigé contre les Eperviers togolais d’Adebayor ?
Un petit peu de regrets. Quand on mène 2-0, on se doit de mettre le troisième but ou à défaut, d’avoir le contrôle sur le match. On a tellement eu le contrôle qu’il y a eu des relâchements. On se souvient du match de la CAN 2017 (0-0), un match compliqué. Quand il y a des occasions, il faut tuer le match.
Après l’échec des Eléphants à domicile contre le Maroc (0-2), qui vous a devancé pour la Coupe du monde en Russie, est-ce que tu as digéré la déception ?
C’est difficile. Quand on voit les matches amicaux d’autres équipes, on aurait nous aussi aimé avoir le choix dans les belles oppositions. Mais on a envie d’aller vers l’avant, c’est un groupe jeune. On repart ainsi sur un nouveau cycle. Il faut laisser le temps à ce groupe de prendre ses marques. Les anciens ont mis une décennie avant de gagner la CAN (en 2015, NDLR).
La déception est à la hauteur des promesses de ce groupe plein de talents…
Les gens sont très exigeants avec cette équipe-là parce qu’ils savent qu’il y a de la qualité. Maintenant, c’est à nous de prendre conscience des choses. On est tous de la même génération ou presque. Le talent est là mais il faut être patient avec cette équipe. Certains ne connaissent pas les terrains d’Afrique !
Forcément, ça vous rappelle des choses, vous qui étiez dans la peau d’un Jean-Eudes Aholou (Strasbourg, 1re cape) qui a découvert les Eléphants ce soir contre le Togo…
Quand je suis arrivé, j’ai mis du temps avant de m’imposer. J’espère vraiment que d’ici quelque temps, ça ira mieux. C’est une période fragile. Laissons cette génération grandir !
Un dernier mot sur le brassard que tu as endossé depuis quelque temps. Comment vis-tu cette responsabilité ?
Ce n‘est pas définitif. J’essaie d’endosser le rôle qu’on m’a attribué. Je prends les choses comme elles viennent. J’essaie de ne pas trop prendre la tête aux gens non plus !
Propos recueillis par @Samir FARASHA (2022mag.com) pour Foot-Express, à Beauvais
crédit photo : @cafonline