
Eric Bedouet : “Arriver à enchaîner”
Pour son cinquième intérim au club au poste d’entraîneur principal, Éric Bedouet revient sur la défaite des Girondins (2-1), à Toulouse et imagine le déplacement à La Gantoise. Sans se soustraire aux questions.
Pour son cinquième intérim au club au poste d’entraîneur principal, Éric Bedouet revient sur la défaite des Girondins (2-1), à Toulouse et imagine le déplacement à La Gantoise. Sans se soustraire aux questions.
Éric, comment analyses-tu cette rencontre ?
On est déçu, parce que l’on pensait prendre au moins un point… Il y avait la possibilité de le faire, mais on n’a pas concrétisé nos actions ; en première période, on doit marquer… ça se joue sur des petits trucs comme ça. Alors, eux aussi en ont eu, mais je pense que sur l’ensemble du match, un nul aurait été bien.
Peux-tu néanmoins t’appuyer sur quelques enseignements positifs, comme la prestation des recrues, par exemple, avant la double échéance de la semaine à venir (face à La Gantoise en Europa League et Monaco, en championnat) ?
Oui, parce que là, on a mis un côté droit qui était tout nouveau : Sergi Palencia, l’arrière droit, est très intéressant, et Samuel Kalu, c’est pareil ! J’avais mis Lukas Lerager milieu droit parce qu’ils se connaissaient un peu, et qu’ils parlaient anglais… C’est donc pour cela que j’ai conçu cette équipe-là. Il y a des joueurs vraiment bien, jeunes, très jeunes, même… et c’est donc très intéressant.
Vas-tu conserver ton système de jeu en « 4-3-3 » ?
Je ne sais pas… On verra… Là, je voulais renforcer l’axe, le milieu… puis ça s’est passé comme ça… Bon… le contexte fait que parfois, on joue un peu plus haut… C’est le football, c’est compliqué… Mais j’ai bien aimé le début de la deuxième période, avec la rentrée de Jimmy (Briand), qui a vraiment décroché et fait jouer. J’ai trouvé ça très bien. Certes, ça n’a pas duré longtemps…
On a vu des joueurs qui semblaient fatigués ; vas-tu procéder à une rotation ?
On n’a pas encore prouvé que l’on pouvait jouer tous les trois jours, mais j’ai quand même trouvé que c’était mieux, là, malgré la chaleur pas possible… Et Toulouse c’est une équipe physique ! On s’était basé sur eux parce qu’ils sont costauds ; donc ce n’est quand même pas si mal. Mais c’est vrai qu’il faut enchaîner, sachant qu’il a de jeunes joueurs et d’autres plus vieux… On essaie de les faire souffler, mais ça ne fait pas plaisir à tous… mais c’est comme ça ! Il faut arriver à faire tourner toute le monde, sinon certains vont exploser… C’est un choix.
Tu as titularisé Nicolas de Préville au poste d’avant-centre : c’était pour lui redonner confiance ?
Oui, oui, il n’y a pas de souci… J’ai trouvé que ce n’était pas juste, ces sifflets, face à Marioupol, parce qu’il s’est quand même créé des occasions, même si c’est vrai qu’après, il faut les marquer… Mais on sait ce que c’est, quand on a été joueur… Sinon, ce n’est pas comme ça qu’on va le mettre en confiance. Il a donc la nôtre, il n’y a pas de problème.
Par ailleurs, des sites d’information proches du football brésilien annoncent que Pedro, l’avant-centre de Fluminense, serait en négociation avancée avec les Girondins. Peux-tu confirmer cela ?
Ah bon ? Vous me l’apprenez…
Est-ce que les joueurs sont affectés par tout ce qu’il s’est passé dans la semaine, au club ?
Oui ! C’est la première fois que j’assiste à un truc comme ça… En début de championnat, après de bons résultats en Coupe d’Europe… Je m’entendais très bien avec l’entraîneur, et on était très bien, aussi, dans le sportif. Après, je ne sais pas… C’est un sud-américain, il est excessif… mais je ne crois pas qu’il pensait tout ce qu’il a dit ; ce n’est pas quelqu’un de méchant, du tout…
Propos recueillis par Laurent BRUN, envoyé spécial à Toulouse