
Jimmy Briand : “Je laisse une trace dans le championnat de France”
Auteur d’un penalty transformé et d’une passe décisive en quatre minutes face à Nîmes (2-0), Jimmy Briand a inscrit son 100e but en Ligue 1. Une performance célébrée par les siens…
Auteur d’un penalty transformé et d’une passe décisive en quatre minutes face à Nîmes (2-0), Jimmy Briand a inscrit son 100e but en Ligue 1. Une performance célébrée par les siens…
Jimmy, que représente ce 100e but en Ligue 1 ?
C’est beau ! C’est un chiffre symbolique qui, je pense, récompense une longue carrière… Et ça, c’est ma plus grande fierté. J’ai commencé chez les pros en 2003 et aujourd’hui, on est en 2020 et je marque mon 100e but en Ligue 1 ! C’est donc une belle chose. Je pense forcément à tous les coéquipiers avec lesquels j’ai pu jouer, à tous les clubs dans lesquels je suis passé, pour arriver à ce beau chiffre. Maintenant, l’important c’était vraiment de gagner et ça, c’est la cerise sur le gâteau.
Qu’as-tu ressenti sur l’instant ?
Sur le moment, j’étais vraiment dans le match… Depuis le début de saison, le coach m’a quasiment fait entrer en jeu à tous les matches, et j’ai envie de montrer que j’aspire à plus, comme tout le monde… et que je me bats à chaque minute qu’il me donne, pour montrer aussi que je peux commencer les matches. À ce moment-là, c’est vraiment ce à quoi je pense. Ensuite, c’est la fierté de transformer ce penalty pour ce 100e but et, surtout, de voir la joie de mes coéquipiers… Voilà donc mes premiers sentiments.
Jean-Louis Gasset a dit qu’Hatem Ben Arfa devait tirer, et qu’il avait eu la « classe » de te laisser t’en charger…
Je ne sais pas si le coach avait désigné Hatem avant le match ou pas, mais depuis que je suis arrivé à Bordeaux, je les ai toujours tirés. Et dès qu’il y a eu penalty, pour moi, c’était clair que j’allais m’emparer du ballon. Mais Hatem était content pour moi et m’a encouragé juste avant. Quand on est attaquant, on aime marquer et je suis content d’avoir pu le faire.
Est-ce que ces huit mois passés à attendre ce 100e but, ça a été long ?
Non, parce que déjà, il y a eu le confinement… et durant ces trois mois-là, je ne pouvais pas marquer ! (Sourire) Après, il fallait être patient… Et je savais que ce but aller arriver, mais la question, c’était de savoir quand. Mais je suis content parce que ça aide l’équipe à gagner trois points importants.
Tu n’étais donc pas nerveux à l’idée de marquer ce but…
Non parce que je m’entraîne fort pour pouvoir jouer et si le coach m’a toujours utilisé depuis août, c’est qu’il sait que je peux apporter ; et ce soir, ce sont un but et une passe décisive. Je veux continuer à me battre aux entraînements pour pouvoir débuter plus de matches.
Est-ce un aboutissement, ou te fixes-tu un autre objectif, désormais ?
Certainement pas un aboutissement ! C’est une barre symbolique, mais l’idée c’est de continuer à en marquer le plus possible pour aider l’équipe à gagner. Mais je sais que lorsque j’arrêterai ma carrière, je pourrais dire – du moins je l’espère – que j’ai marqué plus de cent buts en Ligue 1… En regardant mon téléphone, j’ai vu que Sylvain Wiltord m’avait envoyé un message, disant qu’il avait bloqué à 96 et m’adressant un bravo car il aurait aimé faire cent buts… C’est donc une trace que je laisse dans ce championnat de France dans lequel j’ai évolué de nombreuses années, et je suis vraiment très fier de ça.
Qu’as-tu ressenti, à la fin du match sur la pelouse, lorsque tu as reçu l’hommage de la part du club ?*
C’était beaucoup d’émotion et j’ai envie de dire que quasiment tous mes coéquipiers espéraient ce but plus que moi… Et ils m’ont rendu un super hommage ! On a un bon groupe et c’est une marque qui restera dans mon passage à Bordeaux. »
Propos recueillis par Laurent BRUN, au Matmut Atlantique de Bordeaux
*Jimmy Briand a reçu un maillot floqué du numéro 100 sous verre, puis un cadre commémoratif de l’évènement et une bouteille de vin dans un coffret en bois, le tout, devant tous ces coéquipiers, qui arboraient un t-shirt sur lequel était écrit « Bravo Jimmy ».