
Benstiti : “Je n’arrive pas à excuser mon équipe”
Farid Benstiti, l’entraîneur du PSG, n’est pas du genre à prendre des pincettes avec son équipe quand il estime que celle-ci ne le mérite pas. Malgré la victoire de ses filles face à Toulouse
Farid Benstiti, l’entraîneur du PSG, n’est pas du genre à prendre des pincettes avec son équipe quand il estime que celle-ci ne le mérite pas. Malgré la victoire de ses filles face à Toulouse
“Ce n’était pas un bon match. On s’y attendait mais pas autant que ça. Là, il y a des joueuses qui ont été vraiment en dedans, qui ont presque été médiocres. Elles le savent. Heureusement, il y a toujours une joueuse qui arrive à nous débloquer la situation, qui a du mental. On peut compter sur Shirley Cruz. Je l’ai fait monter d’un cran et on a tout de suite vu que ça a payé. Toulouse avait quand même pris une grosse calotte contre l’Olympique Lyonnais (11-1). Les conditions étaient difficiles surtout en première mi-temps car on a un jeu basé sur du jeu court, des enchaînements en une ou deux touches pour aller vers l’avant. On n’a pas retrouvé ça. Je n’arrive pas à excuser mon équipe. Je crois vraiment, sincèrement, qu’il y a des choses qui sont faciles à faire, en dépit de l’état du terrain. Ne pas se mettre dans le bon sens alors que personne ne vous attaque, ne pas faire la bonne passe, le bon choix…. A moins que le cerveau soit un peu congelé (rires)… Mais si ce n’était pas ça, je dirais que c’est une question de se faire violence, on doit progresser là-dessus.”
“Il neige depuis 3 jours, on n’a pas pensé une seconde qu’on n’allait pas jouer. Je ne trouverais pas normal que nos joueuses ne soient pas dans le même état d’esprit que le staff. On peut être moyens, mais on ne peut pas être médiocres. On ne peut pas faire des mauvais choix ou des choses qui sont incompréhensibles pour un entraîneur. Je ne l’accepte pas. Je suis là pour les faire progresser, elles le savent. Je serai intransigeant là-dessus. On gagne 3-0 et on va se satisfaire du résultat, mais pas de la manière. Une Keira Hamraoui revient de Saint-Etienne, elle ne s’est pas entraînée comme une pro depuis plusieurs années. On va être patient avec elle mais elle n’est pas encore à la hauteur d’une Shirley Cruz, d’une Linda Bresonik. Lorsqu’il nous manque des cadres comme Shirley ou Linda, il nous manque de la maturité et du calme. Linda nous a manqué aujourd’hui (dimanche).”
“Je ne suis pas déçu. C’est une équipe qui vient de naître et quelques fois, il faut faire quelques rappels. Il y a des principes que l’on croit acquis mais qui ne le sont pas. Il faut qu’on gagne encore en régularité. On a des joueuses qui peuvent devenir très très bonnes et qui peuvent être, même pas moyennes, mais très mauvaises. Ca reste un problème mental je crois. On travaille beaucoup pour préparer l’année prochaine car on n’a pas beaucoup de temps. On doit anticiper le travail pour l’année prochaine et pour la Coupe d’Europe et les années à venir. Il y a des coups de fatigue mais je prends le risque.”
“Wendie Renard, c’est une joueuse que j’ai lancé quand elle avait 16 ans. Je la connais bien. J’ai travaillé 6 ou 7 ans avec elle. Quel entraîneur aujourd’hui en Europe ou dans le monde n’aimerait pas avoir une joueuse comme Wendie Renard ? Elle doit être parmi les 3 meilleures défenseurs au monde pour moi ou au moins parmi les 5. Elle est jeune. Elle est très agréable, professionnelle. Tout est possible. Je ne veux surtout pas embêter l’Olympique Lyonnais car la saison n’est pas finie. Au niveau de l’éthique, ce n’est pas bien de le dire (que le PSG est intéressé par la joueuse, NDLR). C’est l’entraîneur qui parle, on ne va parler de recrutement, mais en effet, Wendie Renard, c’est le top.”