
Deschamps : “La Suisse est favorite”
Les adversaires des Bleus, le classement FIFA de la France, ses favoris pour la Coupe du monde, Didier Deschamps s’est longuement confié à moins de 2 mois du Mondial.
Les adversaires des Bleus, le classement FIFA de la France, ses favoris pour la Coupe du monde, Didier Deschamps s’est longuement confié à moins de 2 mois du Mondial.
Didier, tout d’abord qu’attendez-vous de cette Coupe du monde ?
Qu’elle soit la plus belle possible. On va partir au Brésil avec beaucoup d’ambition et le devoir de faire vivre de belles émotions au public français. De montrer aussi que l’on peut représenter la France avec détermination, enthousiasme, conviction.
Vous vous êtes fixé un objectif ?
L’objectif numéro un, c’est de gagner le premier match contre le Honduras, le 15 juin. Dans une phase de poule, gagner le premier match vous place idéalement. Après, on verra. Pour rappel, la France n’a plus remporté un match de phase de groupes en Coupe du monde depuis 2006…
Que répondez-vous à ceux qui estiment que vous êtes tombés dans le groupe le plus facile ?
Je leur dis de regarder notre historique. En barrages, tout le monde évoquait l’Ukraine comme le tirage idéal. Alors certes, nous nous sommes qualifiés, mais il faut voir comment. Sur d’autres compétitions aussi j’ai entendu parler de tirage parfait et à l’arrivée, nous n’étions pas sortis de la phase de groupes. Au Brésil, on sera avec une tête de série, la Suisse, qui pointe loin devant nous au classement FIFA. Dans une coupe du monde, seule la vérité du terrain compte. Mais le favori de notre groupe, sur le papier, c’est bien la Suisse.
Quel regard portez-vous sur la position (16e) qu’occupe la France au classement FIFA ?
Le classement il est comme il est… Vous savez parfois vous jouez des matches, vous les gagnez et vous perdez des points…C’est vrai, c’est un peu compliqué, cela évolue selon que cela soit un match amical, un match officiel.. Même sans jouer, vous gagnez des places ! Aujourd’hui, ce qui est sur c’est que l’on ne fait pas partie des Nations qui sont dans les 6-8 au niveau mondial ou européen. Il y a un historique, on ne peut rien y faire : ni moi, ni vous, personne.
Dire que la Suisse est favorite, n’est-ce pas faire preuve de langue de bois ?
Non, car cette équipe a des joueurs qui évoluent aussi dans les grands clubs européens et que collectivement, elle a plus de références que nous. Et si elle est tête de série, même si le classement a ses failles, ce n’est pas un hasard complet. Mais cela ne veut pas dire que nous ne pouvons pas la battre. Nous allons nous battre pour la première place. Mais aujourd’hui, la Suisse est 8e au classement Fifa et sur les deux dernières années, elle a obtenu de meilleurs résultats que nous. Donc à mes yeux, c’est elle la favorite du groupe. Après, lorsque nous la jouerons, nous verrons quelle sera la vérité du moment.
Battre le Brésil en finale dans le stade Maracana est-il votre plus grand fantasme de sélectionneur ?
Fantasme, je n’irais pas jusque-là. Déjà, je ne sais même pas si c’est possible étant donné le tableau… Ce qui est sûr en revanche, c’est que nous allons jouer au Maracana. On y sera contre l’Equateur, le 25 juin (rire).
Quelles sont les équipes que vous craignez le plus dans cette compétition ?
Craindre n’est pas le terme approprié… Mais pour vous citer les favoris, je vais faire du classique. Au vu de leurs résultats des trois-quatre dernières années, les équipes qui auront légitimement le plus d’ambitions sont le Brésil, pour qui tout autre résultat qu’une victoire finale sera considérée comme un échec étant donné son statut de pays organisateur, l’Allemagne, l’Italie et l’Espagne.
Et gagner le mondial, cela vous paraît possible ?
Non, il faut être réaliste. Ce qui ne nous empêchera pas d’avoir de l’ambition.
Propos recueillis par Olivier SCHWOB