
Enzo Crivelli : “J’ai la rage !”
Unique buteur bordelais face à Caen dimanche, Enzo Crivelli n’a pas digéré la défaite des siens (1-4). À quelques heures du déplacement à Bastia (mercredi 19h00), l’avant-centre a la « rage »…
Unique buteur bordelais face à Caen dimanche, Enzo Crivelli n’a pas digéré la défaite des siens (1-4). À quelques heures du déplacement à Bastia (mercredi 19h00), l’avant-centre a la « rage »…
Enzo, comment expliques-tu cette rechute ?
On pensait, depuis le match à Ajaccio (défaite 2-0, 12e journée, NDLR), que l’on avait repris des forces, et que l’on allait mieux dans le jeu mais effectivement là, on a rechuté… Alors franchement, je n’arrive pas à l’expliquer… je ne comprends pas !
Certains joueurs ont laissé entendre que quelque chose ne fonctionnait pas en interne. Est-ce ton ressenti, aussi ?
Non, le groupe va bien et il vit bien. Après, c’est dans le jeu… Franchement, je n’explique pas comment l’on peut faire des matches comme ça… alors qu’il n’y a aucun souci concernant la vie du groupe.
Après un contenu de match plutôt encourageant à Liverpool (défaite 2-1 en Europa League), l’équipe s’est-elle inconsciemment relâchée ?
Non, parce que l’on savait qu’il fallait faire un résultat contre Caen, et enchaîner à domicile… On se devait de gagner, et c’est tout ! Mais livrer un bon match à Liverpool, ça ne veut pas dire qu’on a droit à la défaite chez nous…
Et quand tu vois le public quitter le stade, bien avant la fin de la rencontre…
C’est dur, hein ! Personne, ni aucun footballeur, ne veut voir ça… Première et dernière fois !
Au-delà du résultat et du chaos, tu es entré en jeu et tu as marqué un but en fin de match. Comment as-tu vécu l’instant ?
J’étais dans mon match mais, en fait, j’étais énervé… par le résultat qui était alors de 4-0 pour l’adversaire, à domicile ! Mais malgré tout, on finit par sortir de son match… et prendre quatre buts à domicile, c’est interdit ! Disons que ce n’est pas vraiment le fait d’en prendre quatre, mais plus la manière : on a lâché !
C’est la première fois que tu ressens ça ?
Cette saison, oui. Avant, on avait fait des non-matches, mais là, on a lâché dans la tête…
D’un point de vue personnel, comment se passe ta saison ?
Je me sens de mieux en mieux… Je marque et je fais des passes (3 buts et 3 passes décisives en Ligue 1), j’ai du temps de jeu, donc ça se passe très bien.
Cela te surprend-il ?
Non, je ne suis pas surpris, parce que ce temps de jeu, j’en avais envie depuis longtemps… Et les coéquipiers me font confiance depuis un moment, déjà.
Et cette rage de vaincre que tu véhicules à chaque match, elle vient d’où ?
Quand je joue, j’ai envie de tout casser ! De faire le maximum… J’ai la rage, quoi ! Là, on perdait 4-0 et j’estime qu’il ne fallait pas baisser les bras, et garder la tête haute. Mais c’est à chaque match que je suis comme ça… Alors maintenant, il faut se révolter !
Jean-Louis Triaud est venu vous parler lundi matin, dans le vestiaire ; que vous a-t-il dit ?
Qu’il n’était pas content ! Qu’il fallait se réveiller… Vous savez, là, je fais une conférence de presse, mais ça ne sert à rien, hein ! (Rires) C’est sur le terrain qu’il faut montrer… ça ne sert à rien de parler, on verra mercredi…
Justement, mercredi, c’est Bastia, à Furiani…
On sait qu’il y aura beaucoup d’engagement, alors il faut se réveiller, c’est tout ! Je connais la Corse, et depuis petit, j’y ai joué plein de fois. Mais j’aime bien ! Ce sont des matches différents, dans un contexte un peu particulier ; il y a plus d’ambiance, de fougue… je préfère ! »
Propos recueillis par Laurent BRUN, au Haillan
Crédit photo : @StephanieQuebre