
Cavani, une nouvelle étoile au PSG
L’attaquant uruguayen, Edinson Cavani (26 ans) s’est officiellement engagé ce mardi avec le PSG après des semaines de tractation. Recruté pour 64 millions d’euros, l’ancien joueur de Naples s’inscrit
- 17 juillet 2013
- Posté dans Ligue 1
Contrairement à Zlatan Ibrahimovic qui avait affirmé ne pas connaitre la Ligue 1 lors de sa présentation, il y a un an, Edinson Roberto Cavani Gomez, la nouvelle recrue du PSG, assure, lui, qu'il connait le championnat de France et ses caractéristiques. L'attaquant uruguayen s'est peut-être renseigné auprès de son grand frère, Walter Guglielmone Gomez qui a porté durant une saison le maillot de l'AC Ajaccio (17 matches, 1 but) lors de la saison 2002-2003. Si son aîné a pu lui donner quelques indications, il n'a sans doute pas été en mesure de le préparer à la nouvelle aventure qui l'attend au PSG. A 26 ans, celui que les supporters de Naples ont surnommé "El Matador" va entrer dans une autre dimension, six ans et demi après son arrivée en Europe. "Le projet ici est motivant et aussi ambitieux, et c’est également comme cela que je pense. Je suis un compétiteur, un de ceux qui veulent toujours gagner, a assuré Cavani lors de sa présentation, mardi après-midi. Paris fait partie des clubs où beaucoup aimeraient jouer. Le club peut lutter pour une victoire en Ligue des champions, un objectif pour moi", a ajouté le buteur qui compte "uniquement" un titre de champion d'Uruguay et une Coupe d'Italie à son palmarès en club.
Palerme, une adaptation difficile
Avant de poser ses valises en Sicile, à Palerme, Cavani, fils d'un ancien international uruguayen débute dans le club de sa ville natale, Salto, située à quelques encablures de la frontière argentine. Hasard ou coïncidence, cette cité touristique a aussi vu naître l'autre attaquant vedette actuel de la Celeste, Luis Suarez, un mois à peine avant Cavani. Le nouveau joyau du PSG est lancé dans le monde professionnel en 2005, à 18 ans, au Danubio FC, club de la capitale, Montevideo, où a notamment débuté Alvaro Recoba, l'une des légendes du football uruguayen. Deux ans plus tard, orné d'un titre de champion et déjà présenté comme l'un des grands espoirs de son pays, Edinson est recruté par Palerme pour cinq millions d'euros.
L'adaptation n'est pas immédiate pour celui qui n'est pas encore "El Matador". Lors de ses six premiers mois dans le club du fantasque Maurizio Zamparini, il inscrit deux buts en sept rencontres de Serie A. La saison suivante n'est guère plus encourageante avec 5 réalisations en 32 rencontres de championnat. Mais Cavani aura le mérite de ne pas se décourager.
Hamsik, Lavezzi, Cavani : le trio de choc
Edinson Cavani finit en effet par exploser, à 23 ans. L'attaquant à la crinière rebelle trouve le chemin des filets à 27 reprises lors de ses deux dernières saisons à Palerme. Il n'en faut pas plus pour attirer l'attention des grands clubs de la Botte dont le Napoli qui débourse 17 millions d'euros pour s'attacher ses services. A Naples, il va faire le bonheur des supporters, et donc devenir "El Matador", en formant un trio redoutable avec l'Argentin Ezequiel Lavezzi et le Slovaque Marek Hamsik. A l'issue de sa première saison au Napoli, le club se qualifie pour la Ligue des champions et l'Uruguayen (26 réalisations, 6 passes décisives) termine deuxième du classement des buteurs derrière l'inoxydable Antonio Di Natale (28 buts) mais devant Samuel Eto'o (21). En trois ans à Naples, il aura inscrit la bagatelle de 78 buts en 104 rencontres de Serie A. En Coupe d'Europe, il aura aussi affolé les compteurs avec 19 réalisations en 25 matches (C1+C3). La saison 2012-2013 est sans doute la plus aboutie pour lui puisqu'il finit meilleur buteur (29 buts) devant… Di Natale (23), Stephan El Shaarawy (AC Milan, 16) et Pablo Osvaldo (AS Rome, 16). Avec la Celeste, l'étoile brille moins que Luis Suarez (69 capes, 35 buts), mais reste un maillon essentiel de l'équipe nationale ( 54 sélections, 17 buts) avec laquelle il a remporté la Copa America il y a deux ans.
Al-Khelaïfi : "Tout le monde voulait Cavani mais il a signé au Paris-Saint-Germain"
C'est cette progression depuis son arrivée en Europe qui lui a permis de faire partie, selon le Guardian, des 100 meilleurs joueurs du monde en 2012. C'est surtout cette régularité qui fait de lui aujourd'hui l'un des meilleurs attaquants du continent pour lequel le PSG vient de dépenser 64 millions d'euros. "Tout le monde connait Cavani, tout le monde voulait Cavani, mais il a signé au Paris Saint-Germain", a fanfaronné Nasser Al-Khelaïfi, le président parisien lors de la présentation du joueur. Le dirigeant du club champion de France a raison de se réjouir car le PSG a tout simplement soufflé Cavani au Real Madrid et à Chelsea (pour un prix exorbitant, certes) qui voulaient aussi l'enrôler. En mai dernier, le père de l'ancien joueur de Palerme, Luis, assurait d'ailleurs qu'il y avait 50% de chance que son fils rejoigne… le Real Madrid. "Si une proposition de 60 millions d'euros arrive, Edinson sera vendu", affirmait le paternel dans les médias espagnols. Le PSG en a proposé 4 millions de plus et a raflé la mise.
Et maintenant ? Cavani va devoir s'adapter au championnat de France. Une adaptation qui sera favorisée par la présence au sein de l'effectif parisien de joueurs que Cavani connaît bien. "Le fait qu'Ezequiel Lavezzi soit présent, ainsi que Javier Pastore, avec qui j’ai évolué à Palerme, c’est très bien ! Je les connais, tout comme Diego Lugano, mon coéquipier en sélection. C’est très important pour moi. Dans un nouvel environnement, c’est bien d’avoir des personnes qui peuvent vous soutenir", a-t-il expliqué ajoutant que "c'est un travailleur qui vient les aider à remporter la Ligue des champions". Il faudra aussi voir si son association avec Ibrahimovic fonctionne. Lui y croit. "Ibra est un champion, un joueur de classe mondiale, et jouer à ses côtés est un plaisir. C’est un vainqueur, habitué à gagner, très positif, j’espère former un beau duo d’attaque avec lui".
Il n'y a pas que son entente avec Zlatan Ibrahimovic que le papa du petit Bautista, 2 ans, va devoir travailler. Il l'a promis, il apprendra le français. " Lors de ma prochaine conférence de presse, j’espère vous parler en français ! Mais il faut me laisser quelques mois", a-t-il demandé aux journalistes. Les supporters parisiens espèrent qu'il n'aura pas besoin d'autant de temps pour marquer ses premiers buts.