
Terminator : “I’ll be back !”
Chaque semaine Jean-Pierre Frankenhuis pose son regard amusé sur l’actualité d’un ballon qui ne tourne pas toujours rond.
Chaque semaine Jean-Pierre Frankenhuis pose son regard amusé sur l’actualité d’un ballon qui ne tourne pas toujours rond.
“Je reviendrai !” lance-t-il fermement, d’un ton menaçant, lèvres tremblantes de colère retenue, poings fermés, yeux clairs foudroyant son audience. Le Terminator dans toute sa puissance, sa volonté immuable, sa détermination de lutter malgré ses revers, malgré les obstacles qui se présentent et qu’il a générés par négligence, par orgueil, par aveuglement. Le héros classique de bande dessinée, dominant le monde du haut de ses 1m65, rondouillard à la voix fine.
Heu, pardon… Vous avez dit 1m65 ? Rondouillard et “voix fine” ? Lui, Terminator ? Ah ! bon, il ne s’agissait que d’une image, celle de Sepp Blatter le jour où il a été condamné par le Comité d’Éthique de la FIFA à huit ans de suspension. Ces journalistes, tout de même, ça dit n’importe quoi.
Mais il est vrai qu’ils ne sont pas les seuls. Après avoir, en effet, assuré de manière défiante “qu’il reviendrait”, le Président-encore-en-titre-mais-pas-tout-à-fait de la FIFA a proclamé que sa condamnation était “dommage pour le football”. Ce qui semble parfaitement acceptable de la part d’un auto-désigné candidat au Prix Nobel de la Paix : ce n’est pas exactement “après moi le déluge” mais plutôt “après moi, de toute façon, il n’y a que moi”.
Et pourtant cette peine de huit ans pourrait effectivement être considérée comme “dommage pour le football” car où allons-nous, maintenant, pouvoir trouver quelqu’un d’autre aussi ridiculement imbu de sa personne, aussi absurdement rétrograde, proposant aux joueuses de porter des shorts ‘shorts’ et des maillots collants pour que le foot féminin soit plus populaire ou suggérant aux gays de s’abstenir lorsqu’ils seront au Qatar pour la Coupe de 2022 ?
Il va nous manquer, Seppy.
Par Jean-Pierre FRANKENHUIS